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L'objet que se donne la peinture chinoise est de créer un microcosme, "plus vrai que la Nature elle-même" (Tsung Ping) : ceci ne s'obtient qu'en restituant les souffles vitaux qui animent l'Univers ; aussi le peintre cherche-t-il à capter les lignes internes des choses, et à fixer les relations qu'elles entretiennent entre elles : d'où l'importance du trait. Mais ces lignes de forces ne peuvent s'incarner que sur un fond, qui est le Vide : "Dans la peinture comme dans l'Univers, sans le Vide, les souffles ne circuleraient pas, le Yin-Yang n'opérerait pas". Il faut donc réaliser le Vide sur la toile, entre les éléments et dans le trait lui-même. C'est autour de cette notion de Vide - elle-même empruntée à la pensée philosophique et faisant déboucher l'art sur un art de vivre - que s'organisent toutes les autres notions fondamentales de la peinture chinoise ; celles-ci forment un système signifiant auquel François Cheng est le premier à appliquer ici une analyse sémiologique. La démarche est la même que pour l'Ecriture poétique chinoise : le commentaire, loin d'écraser son objet, le fait au contraire resplendir à travers d'amples citations, des reproductions, et surtout à travers l'étude de l'oeuvre du peintre Shih-t'ao.
Painting, Chinese --- Painting --- Technique --- Esthétique --- Peinture --- S17/0600 --- -#SML: Joseph Spae --- Oil painting --- Painting, Primitive --- Paintings --- Graphic arts --- Chinese painting --- Paintings, Chinese --- China: Art and archaeology--Calligraphy and painting: general (incl. technic. and esthetic aspects) --- Painting, Chinese. --- Technique. --- #SML: Joseph Spae --- Esthétique. --- Painting - Technique
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