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Petit-fils de hiercheuse, Yvon Givert (1926-2005) a résidé toute sa vie à Quaregnon, sa ville natale. Atteint de paralysie fruste dès la naissance, devenu fonctionnaire, il écrit d'abord pour le théâtre, avec succès ; puis c'est l'exemple de Pierre della Faille qui l'amène à la poésie. De 1972 à 2002, dans une quinzaine de plaquettes plusieurs fois distinguées par des prix, il met son art de conteur au service d'une poésie du concret et de la confidence pudique. Blessure, souffrance et compassion reviennent comme des leitmotive. Nul lyrisme, mais des perceptions instantanées, visuelles ou sonores, dans un dépouillement parfois voisin du haïku. Relativement méconnue, cette oeuvre ne se complaît pas dans le refus du public. Ni hermétique ni confidentielle, sûrement pas élitiste, elle s'ouvre aux préoccupations majeures de notre époque. Elle mérite d'être redécouverte aujourd'hui. -