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Interdite de façon absolue et non suceptible de dérogation, la torture est pourtant au devant de la scène internationale depuis près de deux ans, à travers de multiples et sordides révélations y afférentes, et surtout à cause de la remise en question de son interdiction absolue, au prétexte de la lutte contre le terrorisme. De par son existence même, la résurgence de ce débat public autour de la torture témoigne de la dévalorisation progressive des schèmes justificateurs de son interdiction. L'invocation incantatoire et autolâtrique de la dignité humaine ne suffit en effet plus, si elle a jamais suffi, pour empêcher le recours à la torture. S'il en est ainsi, si, in fine, la recurrence de la torture s'explique par la faible justification de son interdiction absolue, alors il apparait qu'au plan philosophique, l'une des tâches primordiales consiste à réexaminer la justification de cette interdiction.
Human rights --- Political philosophy. Social philosophy --- General ethics --- Droits de l'homme --- Mensenrechten --- Philosophie du droit --- Rechtsfilosofie --- 179.7 --- 342.72/.73 --- BPB0612 --- Eerbied voor het menselijk leven. Moord. Zelfmoord. Euthanasie. Foltering --- Mensenrechten. Amnesty International. Euthanasie --- --Torture. --- Torture --- Prevention. --- --179.7 --- 179.7 Eerbied voor het menselijk leven. Moord. Zelfmoord. Euthanasie. Foltering --- Torture. --- --Human rights --- 342.72/.73 Mensenrechten. Amnesty International. Euthanasie --- --Political philosophy. Social philosophy
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La croissance occupe aujourd’hui une place centrale dans la gouvernance publique. Parce qu’elle soutiendrait la création d’emplois, assurerait le financement de la sécurité sociale, allégerait le fardeau de la dette, favoriserait les investissements, l’augmentation constante du produit intérieur brut serait devenue indispensable à la prospérité collective. Dès son émergence cependant, cet « imaginaire croissanciel » - qui a su séduire à gauche comme à droite - s’est attiré des critiques d’ordre anthropologique (la croissance infinie du pouvoir d’achat ne signe pas l’épanouissement humain), écologique (la quête éperdue de points de croissance se heurte au mur des limites planétaires) et social (cinquante ans d’agenda croissanciel n’ont pas empêché les inégalités de se maintenir). La crise économique qui a éclaté en 2007 et les signes toujours plus tangibles des bouleversements climatiques à venir ont donné à ces critiques une acuité nouvelle. Et le droit dans tout cela ? Nos règles juridiques reflètent-elles l’emprise de l’imaginaire croissanciel ou autorisent-elles d’autres conceptions du progrès humain ? Et les juristes ? Ont-ils les moyens et la légitimité pour traduire dans les règles de droit les aspirations à une prospérité sans croissance ? Ce sont ces questions difficiles que cet ouvrage aborde, couronnant trois années de travaux au sein du Séminaire interdisciplinaire d’études juridiques. Gageons que le lecteur y trouvera une source d’inspiration et un programme de recherche à la hauteur des défis de notre époque.
Law --- environnement --- écologie --- droit --- transition --- post-croissance
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