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2 mai 1942, première belle journée qui annonce l'été. La rue Fabre, entre Gilford et Mont-Royal, sort tranquillement de son engourdissement. Les balcons se peuplent de chaises berçantes et de voix, le quartier s'emplit de promeneurs et de cris d'enfants, les bourgeons gonflent le bout des branches. Et le parc Lafontaine qui est tout près. 2 mai 1942, c'est un samedi, avec son lot de drames et de joies en réserve, qui s'ouvre sur vingt-deux personnes qui ont toutes en commun le goût de vivre. C'est aussi la guerre de l'autre côté de l'Atlantique, et la conscription qui est venue chercher les hommes. Avec La grosse femme d'à côté est enceinte, Michel Tremblay fait revivre certains personnages que son oeuvre nous a rendus familiers et en présente de nouveaux, tous plus attachants les uns que les autres. Dans ce premier volet d'un cycle romanesque où le réalisme et le fantastique s'entremêlent, l'auteur révèle une fois de plus la finesse de son observation et son incontestable faculté d'émouvoir. Encore ici, il nous fait mieux connaître et partager le destin des gens de l'est de la ville.
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Avec Lily Petite, la narratrice, la vieillesse est plaisante, la retraite une aubaine, la perte de mémoire prétexte à recenser la flore méditerranéenne. Elle s'attèle avec courage, lucidité et humour à l'héroïque tâche de prendre son temps pour envisager les années qui lui restent à vivre. L'aplomb, la drôlerie, la franchise donnent à cette méditation une allégresse communicative.
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Une fois de plus, il n'a pas remporté le Prix ! Celui pour lequel il travaille sans relâche, qui fait le sens de sa vie. Le sculpteur de "Ropfs", créatures mi-organiques, mi-artisanales, aspirre à l'absolu, mais se heurte aux perpétuelles exigences de sa compagne et de son fils Mouflet. Que dire alors de la naissance de Remouflet qui s'annonce et va tout bouleverser, jusqu'au drame... Dans cette épopée domestique, on rêve parfois aux grandes choses qu'on accomplirait si l'on vivait seul. Mais que ferions-nous vraiment, séparés de ceux qui nous entourent, nous encombrent et nous aiment ?
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Le gros Charles Merlin avait gâché sa vie par étourderie, explique le narrateur, son ami. Il ajoute aussitôt : "Et si je faisais un retour sur moi-même, je devais constater que mon fatalisme un peu sombre m'avait conduit à peu près au même résultat". L'un est un enfant gâté qui croit que tout s'achète : les amis, les femmes, et, quand vient la guerre, la sécurité. Il finira mal : en fuite, en prison, ruiné, courant à sa perte avec insouciance. L'autre semble vivre par procuration. Il préfère aider un peu tout le monde que de songer à une situation. Il est incapable d'aimer d'autres femmes que celles des autres : Génia Lose, deux fois abandonnée, qu'il ne réussit pas à sauver d'un destin tragique. Anna Dufresne, l'épouse de Charles, avec qui il croit vivre un grand amour, et qui peu à peu s'absente, se fait rare, disparaît... Anne-Marie Brauer, jeune veuve, "la femme la plus intéressante de notre cité", si parfaite qu'elle semble inacessible. Et le Pierrot Noir, au fait ? C'est le nom d'une loterie, une baraque foraine d'autrefois. Une des images de ce roman riche en scènes, en aventures, mais où l'on se laisse d'abord prendre par la musique du temps qui s'est enfui, des amours perdues, de la séparation.
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Cette silhouette fantomatique, aperçue sur le quai d'une gare, est-ce bien celle de François, l'ami de jeunesse rencontré dans une école religieuse de Clermont et disparu depuis vingt ans ? À partir de cette vision fugitive, la mémoire se met en marche. Qui était véritablement François ? Les souvenirs de l'enfance et de l'adolescence affluent, dessinant une personnalité déchirée, contradictoire, fascinante. Était-il ce garçon cruel, machiavélique, qui a poussé ses camarades à commettre un acte dont la barbarie les hante encore ? Était-il cet enfant solitaire élevé par une aïeule paysanne dans une maison noire dont les images l'obsèdent ? "Paradis noirs" est un roman sur le poids de la mémoire et de la culpabilité, sur les inguérissables blessures de l'enfance.
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Etre née à la fin du XVIIIe siècle, au temps où Jean-Jacques Rousseau régnait en maître sur les âmes sensibles ; avoir été baptisée Héloïse pour mieux ressembler à une héroïne de roman ; être amoureuse d'un garçon, nommé Jean-Jacques pour la même raison ; vivre avec lui dans l'illusion d'un monde doux, bon, beau, aimable, philosophique et pastoral : qu'est-ce que cela donne en Messidor an II ?
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"Deux ou trois étés de suite, nous avions lâché l'Italie pour l'une ou l'autre des îles grecques. Nous louions pour pas cher des maisons qui étaient loin des villages et tout près de la mer. Les voitures, les journaux, les faits divers, les impôts, les débats de société et les institutions, nous les laissions derrière nous avec Margault et Romain. À Naxos, notre fenêtre donnait sur un champ de lavande. À Symi, nous avions un figuier au milieu du jardin. J'écrivais à son ombre un livre sur mon enfance qui allait s'appeler "Au plaisir de Dieu". Nous avions lu cette devise à Rome, Marina et moi, sur le linteau d'un oratoire tout rond bâti par un cardinal bourguignon à deux pas San Giovanni a Porta Latina. Nous marchions sur le sable, nous dormions beaucoup, nous ne voyions personne, nous nous baignions à tout bout de champ, nous nous nourrissions de tomates, de mezze, de feuilles de vigne farcies, de tzatziki. Les journaux de Paris arrivaient une fois par semaine au port où nous n'allions pas les chercher. C'était une vie magnifique. Rencontré par hasard un matin boulevard Saint-Michel, Gérard m'avait demandé avec une sorte de stupeur : - Mais vous ne vous ennuyez pas, seuls, là-bas, tous les deux ? Non, nous ne nous ennuyions pas. Nous ne faisions presque rien. Nous nous aimions.
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