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L’image vaudrait-elle moins que le concept ? La peinture, si matérielle, serait-elle inférieure à la philosophie, si abstraite ? Un tableau ne servirait-il au mieux qu’à illustrer une thèse ? Et si c’était en fait tout l’inverse ? Si c’était, à l’opposé, le façonnage de l’idée qui constituait la matière du travail pictural ? Et si, au contraire, c’était le tableau, non pas la thèse, qui contribuait le plus directement à modifier notre perception du monde, notre relation au monde ? Décryptant une dizaine d’oeuvres magistrales qui couvrent du début de la Renaissance à la fin du Baroque, Marc de Launay nous entraîne dans une fantastique redécouverte, inattendue et exaltante, du lien intrinsèque entre la vue et la pensée. Et nous montre, de manière lumineuse, pourquoi et comment l’émotion esthétique n’engage pas simplement le goût, elle intervient dans la discussion philosophique. Faisant de Dürer, Rubens, Rembrandt, nos contemporains d’étude et nos compagnons d’éveil, voici un livre de philosophie pour tous intensément jubilatoire. Une leçon sur l’art de regarder.

Painting --- Philosophy --- Themes, motives --- Appreciation --- Esthétique. --- Peinture --- Philosophie et art. --- Thèmes, motifs. --- Philosophie. --- Appréciation. --- Aesthetics of art --- philosophy of art --- anno 1500-1599 --- anno 1600-1699 --- Esthétique --- Philosophie et art --- kunstliteratuur

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Nietzsche, Friedrich Wilhelm, --- German philosophy - XIXth century --- Nietzsche, Friedrich Wilhelm --- Nietzche, Friedrich, --- Nietzsche, Friedrich Wilhelm, - 1844-1900 - Translations into French --- Nietzsche, Friedrich Wilhelm, - 1844-1900 --- Philosophy, German --- History of philosophy

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Ce livre, qui est actuellement publié dans sa neuvième édition, n'est pas un ouvrage didactique, mais un livre qui s'adresse au vécu dans le plein sens du terme : à la pratique en privé de la culture comme aux interrogations d'ordre général. Le style de sa systématique réside dans cette disposition et dans la manière dont il développe sa matière. Rien de ce qui est humain ne lui est étranger; la religion, les sciences de la nature, l'économie politique, il entend répondre à toutes leurs préoccupations et faire droit à leurs réussites. On n'y rencontre nulle part le langage spécialisé de l'enseignement bien que son auteur possédât la technique de la logique comme un maître traditionnel. Et toutes ces questions seront analysées à la lumière de l'histoire. L'esprit historien commande l'ensemble non pas seulement dans l'intérêt d'une histoire de la philosophie, voire des disciplines du savoir, mais dans la perspective, presque menaçante pour le philosophe, d'une tendance à trouver l'articulation avec le donné de l'époque. Le danger de cette inclination disparaît si ce donné est ce qui fut créateur au cours de l'histoire. La personnalité de Lange, ouverte à l'universel, unifie les oppositions qui se combattent et se limitent au sein des institutions culturelles. Animé d'un tempérament libre de moraliste, il sait unir la sympathie pour la religion au sein de laquelle il est né et la perspicacité quant à ses origines au coeur des convulsions historiques ; et, à la vision prophétique d'un esprit cosmopolitique, il allie le sens de la famille propre à un patriote. Ce fut à une faveur particulière de l'époque que ce livre doit d'avoir vu le jour dans les années où le libéralisme intervint avec enthousiasme pour le droit comme fondement de l'État, et en faveur de l'État de droit. Le sens de l'équité est également le présupposé d'une typologie historique de grande envergure des conceptions du monde comme celle que cet ouvrage a développée. Et ce doit être une consolation que, même après les années de guerre, en des temps qu'on ne peut pas directement qualifier de pacifiques, un tel ouvrage ait pu faire valoir son importance. Il subsiste, en effet, quelques vestiges d'une population archaïque de rêveurs qui sans doute ont encore malgré tout une mission au sein de la philosophie de la réalité de l'ère nouvelle dans son travail théorique comme dans ses convictions pratiques. Et puisque l'éditeur m'a fait part de son voeu pressant de me voir assumer la responsabilité d'un prolongement de l'oeuvre, j'ai voulu témoigner, ne serait-ce qu'à travers un exposé d'expression personnelle, du fait que, chez ceux qui furent liés à l'auteur défunt, sa foi ne s'est pas éteinte, et que, au contraire, l'assurance s'est maintenue que l'idéal de la germanité n'a en rien été déterminé par ces vingt années aussi glorieuses qu'elles fussent. Mais cet essai doit également témoigner de la confiance dans le fait que l'on n'a rien à craindre des forces obscures qui, de nos jours et dans tous les domaines de notre culture nationale, veulent déshonorer la gloire du nom allemand, qui redoutent, haïssent et persécutent le monde idéal germanique. Les signes se multiplient que l'on traque de nouveau les fantômes qu'un historisme national perverti et fourvoyé avait reconnus et tolérés à titre de mânes autochtones. Lorsque ces passions fausses, sournoises, affaiblissant le coeur et l'esprit du peuple, seront à nouveau tenues en lisière dans l'Église, l'État et la société, le génie du peuple allemand, l'amour de la philosophie, de la vraie philosophie alliée de la science et de l'art, se réveillera et guidera le travail culturel allemand dans toutes les voies qu'il empruntera.C'est ainsi que s'achevait la première version de cette introduction (en 1896). Lors de la deuxième édition, augmentée, il a paru opportun de placer l'introduction à la fin du premier volume afin qu'elle commandât un regard rétrospectif sur l'Antiquité et les Temps Modernes en même temps qu'elle préparait l'époque contemporaine qui commence avec Kant. On a ainsi maintenu les liens de la philosophie spécialisée avec les problèmes généraux de la culture, et l'assurance d'une victoire progressive, mais certaine, de la bonne cause n'a pas été ébranlée.

History --- Political science --- Histoire --- Science politique --- Philosophy --- Philosophie --- Political aspects --- Philosophie de l'histoire --- Philosophie politique --- Matérialisme historique --- Lange, Friedrich Albert --- Philosophie de l'histoire. --- Philosophie politique. --- Matérialisme historique. --- Philosophy - History --- Philosophy - Political aspects

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De 1985 à 1990, le philosophe Hans Blumenberg a fait paraître dans le feuilleton littéraire de la Frank/urter Allgemeine Zeitung une série de billets, d'une très grande ironie et magnifiquement ciselés, constituant le cour de ces Concepts en histoires qui s'ouvrent sur un souvenir d'enfance en forme de métaphore. Tout comme le motif apparaissait lentement sur le papier trempé au bain du révélateur, quand le jeune flans assistait son père, photographe amateur, le concept surgit des histoires et des anecdotes que Blumenberg glane au gré de ses déambulations dans le livre de la vie.Ces instantanés au quotidien, qui accompagnent une ouvre philosophique aussi exigeante qu'inclassable, en font ainsi l'un des tout premiers prosateurs du second XXe siècle allemand, aux côtés, par exemple, d'un W. G. Sebald, avec qui il partage, outre le goût pour les chambres noires, le sentiment que les mots ont une histoire à laquelle adhèrent inévitablement celle de leurs emplois les plus terrifiants par l'idéologie et la méthode méticuleuse de reconstruction d'une mémoire, face aux maquillages qui ont cherché à effacer, en Allemagne précisément, les traces nazies de cette histoire.

Concept --- Réalisme (philosophie) --- Identité (philosophie) --- Philosophical anthropology --- Anthropologie philosophique --- Concepts.

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La pensée de Heidegger est plus contestée que jamais depuis la publication des Cahiers noirs. La controverse a pris une ampleur qui déborde l'université, ses recherches et ses enseignements. L'interprétation des Cahiers noirs, écrits entre 1932 et 1948, est devenue politique et a même pris l'allure d'un Kulturkampf. Ceux qui ont pris position contre Heidegger et qui exigent qu'on interdise la diffusion de sa pensée sont du côté des Lumières et du progrès ; ceux qui se déclarent pour lui et qui ne mettent pas en doute son importance pour le XXe et sans doute le XXIe siècles soutiennent l'obscurantisme, voire pire. La partition anti-ennemi recoupe la division politique de l'Europe qui se dessine toujours plus nettement. Que la pensée de Heidegger puisse être entraînée dans pareille querelle tient au fait qu'elle confine parfois à l'idéologie.

Heidegger, Martin --- Heidegger, Martin, --- Criticism and interpretation --- Philosophy, German --- Philosophers --- Philosophers - Germany --- Heidegger, Martin, - 1889-1976 --- Heidegger, Martin, - 1889-1976 - Criticism and interpretation --- Heidegger, Martin, 1889-1976