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Tiré de dix années d’oubli par Verlaine, rival posthume de Laforgue, salué par Tzara et Breton, Corbière n’est pas seulement le « poète maudit » ni « moderniste » qu’une certaine histoire littéraire a construit. Son œuvre, traversée par une puissance de dérision féroce, propose un recommencement du lyrisme à partir d’une esthétique polyphonique qui mêle dissonance antiromantique et consonance primitiviste. Son « ironie lyrique » (Bakhtine) perpétuelle ne peut plus être une quête de soi, mais une quête du vrai qui se fera aussi recueil de voix. Où l’on découvrira un « Maître-philosophe cynique » qui nous apprend à mourir de rire, qui «joue du couteau » contre une certaine tradition, romantique, contre le présent, parnassien, mais aussi contre la domination grapho-centrique, et donc pour l’inscription du corps dans la langue : « Si ce n’est pas vrai - Que je crève ! »
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Voix de l’écrivain ou voix de celui qui tente d’en rendre compte, il est clair qu’il s’agit là d’un sujet brûlant dont les enjeux se lisent en termes de vie et de mort. « [finding] a voice that is unmistakingly yours, [...] you saved your life and now you can die », dit à peu près Joseph Mc Elroy, et le caractère causal, mécaniste, et non imagé de cette formulation exempte de toute coquetterie rhétorique en trahit le lyrisme brutal.[…] Je voudrais parvenir à trouver les stigmates textuelles de cet obscur combat qui se joue entre l’homme et son destin dans l’émergence de la voix, combat que certains ont su théoriser dans des formules décisives qui se veulent (presque) non métaphoriques : Barthes (encore lui) : « La voix est toujours déjà morte et c’est par dénégation désespérée que nous l’appelons vivante ». Je pourrais ajouter à ces expressions réitérées d’une terreur ontologique, ce que dit Jacques Derrida commentant les préceptes du Théâtre de la cruauté d’Antonin Artaud : « Le mot est le cadavre de la parole psychique et il faut retrouver avec le langage de la vie elle-même, ‘la Parole d’avant les mots’ ».
Literary Reviews --- Literary Theory & Criticism --- voix --- auctorialité --- parole --- lyrisme --- vie --- mort
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Dans la seconde moitié du xviiie siècle, en Grande-Bretagne, sous l’influence des travaux des philosophes empiristes et des théoriciens du sublime, une partie de l’ancienne rhétorique se recompose, à travers le questionnement des figures, en une nouvelle « poétique des passions » de laquelle sortira le « premier romantisme ». Pour comprendre cette évolution, Catherine Bois nous fait voir les connexions denses et complexes qui, dans les textes littéraires et critiques, lient langage, raison et passion en un réseau où se réarticulent des enjeux rhétoriques essentiels depuis l’Antiquité. Pour elle, le langage lyrique investi par l’affect conserve, tout en les modifiant, certains usages et principes de la rhétorique générale. Organisé chronologiquement, l’ouvrage présente les sources théoriques de l’analyse, puis les confronte aux œuvres poétiques de Thomas Gray, William Collins, William Blake, William Wordsworth, et de plusieurs poétesses britanniques du XVIIIe siècle.
Literature, British Isles --- lyrisme --- romantisme --- empirisme --- Aristote --- rhétorique --- langage --- passions --- affect --- Longin --- Edmund Burke --- William Wordsworth --- Thomas Gray --- William Blake --- William Collins --- Anne Finch --- Lady Montaigu
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