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film (1)


Language

French (1)


Year
From To Submit

2000 (1)

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Film
Tokyo eyes
Authors: --- --- --- --- --- et al.
Year: 2000 Publisher: [France] : TF1 Vidéo,

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Abstract

Un fait divers perturbe Tokyo: un jeune homme, surnommé « le bigleux » en raison de ses épaisses lunettes, défraie la chronique en tirant sur des gens à bout portant, sans raison apparente. La jeune Hinano, dont le frère est policier, a entraperçu le portrait-robot de l’intéressé, et acquiert bientôt la certitude d’avoir déjà vu ce « bigleux » sur la ligne de métro qu’elle emprunte chaque matin. Elle se met en tête de retrouver toute seule l’énigmatique personnage… Une éblouissante virée urbaine dans la Tokyo de la fin du vingtième siècle entre l’univers du manga et le monde réel. En 1997, Jean-Pierre Limosin tournait à Tokyo cette coproduction franco-japonaise dont l’action devait au départ être située en France. Il retournera au Japon l’année suivante pour un documentaire Voyages voyages (également disponible dans les suppléments sur ce disque), puis à nouveau pour Young Yakusa. Cette fidélité témoigne de sa fascination pour ce pays et cette métropole en perpétuelle mutation, une fascination qu’il parvient à communiquer au spectateur. Tokyo est en effet au centre de ce film qui n’est imaginable que dans cette géographie urbaine labyrinthique et ultra-moderne. Les personnages ne cessent de se déplacer en tous sens, à pieds , en taxi ou métro, et semblent par moments se perdre dans un immense jeu de piste. L’univers du manga, dans lequel le héros est immergé, imprègne l’ensemble. Le jeune homme se livre à un véritable jeu de cache-cache: lunettes à gros foyer qui le rendent presque aveugle, changement de coiffure qui lui permettra d’entrer dans une discothèque, et ce rôle de justicier qu’il tentera de quitter mais qui le rattrapera bêtement in extremis. Car entre temps, grâce à Hinano, il aura rencontré l’amour et le réel. Le réel, pour nous spectateurs, c’est le Tokyo de 1997. Bien des années après sa réalisation le film est déjà un document historique avec ses ordinateurs et téléphones portables qui nous paraissent antédiluviens. Pourtant sa fascination demeure intacte grâce au regard émerveillé de Limosin sur la capitale japonaise. On retrouvera une impression approchante, ce regard d’un étranger sur un monde dont il ne maîtrise pas tous les signes, dans Café Lumière de Hou Hsia-hsien, en 2003. Le film doit beaucoup à ses interprètes qui étaient de véritables idoles au Japon, ce qui a rendu difficile le tournage en extérieur. La jeune Hinano Yoshikawa avec ses yeux écarquillés a l’air réellement sortie d’un manga. Shinji Takeda, revu dans Tabou d’Oshima, est virevoltant et caméléonesque. La guest star, Takeshi Kitano en yakusa de dernière catégorie presque simple d’esprit, est irrésistible de drôlerie. L’œuvre respire un air de liberté qui n’est pas sans évoquer l’esprit de la Nouvelle Vague. Si le filmage caméra au poing en plans souvent très serrés aboutit parfois à des cadrages approximatifs ce côté pas fini est indéniablement en accord avec le sujet même et contribue au charme tenace de Tokyo Eyes, film léger, enjoué et grave à la fois.

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