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De nos jours, en psychologie - comme en médecine et dans les autres sciences humaines -, des modes de penser l'homme, sa souffrance et ses questions s'imposent de plus en plus vivement. Inspirés de modèles pragmatiques, utilitaristes ou scientistes, ceux-ci prétendent mettre de côté la longue tradition de la psychanalyse, ainsi que la philosophie et l'anthropologie qui la soutiennent. Dans ce contexte, il était important d'évaluer l'impact réel de la psychanalyse au sein de la réflexion, des enseignements, des formations et des services qu'offrent l'université dans ses divers champs d'action. En décembre 2000, un colloque a été organisé dans ce but à la Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'Université catholique de Louvain. Largement ouvert à la communauté universitaire et aux professionnels de la santé mentale, il a traité du rôle de la psychanalyse dans l'enseignement, la recherche et les rapports avec la société. Des chercheurs de nombreuses disciplines scientifiques ont marqué leur intérêt pour cette rencontre. Ils ont montré la place que prend la psychanalyse dans leur travail théorique ou pratique, en acceptant de débattre de ses apports comme de ses limites, des difficultés comme des promesses d'une réflexion aussi vivante que nécessaire.

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La thèse ici présentée est le résultat du croisement de deux thématiques. La première concerne l'effet de l'arrivée d'un enfant. Je désirais investiguer à propos des deux parents. La seconde est liée aus questions récurrentes produites en moi par la pratique clinique d'entretients de couples. Pourtant entre la posture classique du divan-fauteuil, et celle du face-à-face de quatre sujets, deux thérapeutes et un couple demandeur d'entretient, le saut méthodologique et épistémologique n'est pas si aisé à penser. C'est cette nécessité de penser le saut, qui m'obligea à construire une première partie méthodologique. C'est en croisant les deux thématiques initiales et les deux niveaux de difficultés de construction de mon sujet de recherche que le cadre de la trame que je mis en place se précisa pour moi. C'est alors seulement que je pus commencer à préparer le tissage sans plus m'inquiéter du cadre. Celui-ci était dès lors précisé. Le montage des fils de trame horizontaux et verticaux, prit la forme de ce que je nommais "Recherche clinique". L'observation et le détail de celle-ci pris de longs mois : définir un lien de couple, comme un lieu, une scène d'abord ; préciser les modalités de l'arrivée de l'enfant sur cette scène ensuite. Cette scène s'est peu à peu précisée. Lieu d'articulation des trois registres R/S/I, (réelle, dans la rencontre des corps, symbolique dans la composition du poème conjugal, imaginaire dansles mouvments projectifs, introjectifs et identificatoires) cette scène est aussi lieu d'agir de la sexualité génitale, ainsi que lieu de ce que j'ai nommé "transitionalité conjugale", c'est-à-dire un espace tri-polaire, ou réalité interne et externe se confondent sur la scène précise délimitée par le conjugo. L'arrivée de l'enfant sur ce lieu, sur cette scène m'apparut comme produisant trois effets : un premier conjugal, un deuxième que je nommais descendant et un troisième ascendant. L'enfant va d'une part mobiliser les enjeux psychiques, entre les conjoints. Ceux-ci, devenant parents vont être amenés à recomposer leur relation conjugale. L'enfant par son arrivée va d'autre part modifier l'identiter de chaque conjoint devenant parent. Il s'agit de l'accés à la paternité et à la maternité. C'est ce que je nomme, effet descendant. Il va enfin mofifier l'axe ascendant, c'est-à-dire le lien que chaque conjoint devenant parent va voir se modifier avec ses propres parents. La mise en mouvement de ces trois axes, lors de l'arrivée de l'enfant sur la scène psychique conjugale, j'ai proposé de la représenter comme un coffre-fort qui serait présent sur la scène dès sa création et contiendrait l'impensé, l'innomé, le "dépôt psychique" propose Kaës de chaque conjoint, sans qu'il le sache. Ce matériel, aussi présieux qu'enfermé, aussi actif qu'inapparent, à l'image d'un trésor dans un coffre fort, va faire irruption brutale sur la scène au moment de la naissance de l'enfant. Cette ouverture brusque et brutale du "coffre", est d'autant plus inquiétante que non prévue, non programmée. C'est alors l'ensemble des trois axes, reliant alors les trois générations qui va être mis en mouvement sous un mode inconnu avant de surgir. C'est pour cela que j'ai parlé d'irruption. Enfin, et pour conclure, la question qui me permit de reprendre l'ensemble des dimensions évoquées tout au long du trajet, est celle des modalités de la trnsmission psychique qualifiée de positive ou négative par certains auteurs, c'est-à-dire transformable ou non, et débouchant sur un potentiel de création et/ou de répétition : transformation ou renforcement des défenses.

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