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Cette thèse est une approche de la relation entre l'expérience de la migration et les représentations des rôles de genre dans des femmes migrantes dominicaines. L'objectif était de comprendre, a travers l'emploi une méthodologie qualitative, l'expérience de la migration féminine dominicaine à travers des études de cas. La République dominicaine a un taux d'émigration internationale très élevé. Cette migration est en grande partie féminine, tout comme la migration à l'intérieur du pays. Différentes approches théoriques de la migration sont revues, en particulier la littérature sur la migration transnationale. Dans d'une approche anthropologique du genre, une attention particulière a été donnée aux études sur le genre dans les sociétés caribéennes. Le travail est traversé par l'intérêt de comprendre et de faire apparaître le milieu culturel dans lequel ces représentations et expériences sont insérées. Once récits de migration de femmes issues d'un milieu économique défavorisé (migrantes internes, migrantes internationales et migrantes internationales revenues au pays) on été recueillis. Une analyse individuelle de huit récits a permis d'étudier la place et le sens de la migration dans leur histoire personnelle. A travers une lecture transversale de l'ensemble du matériau des pistes ont surgi pour la compréhension de la migration féminine dominicaine comme phénomène collectif et du rapport entre migration et la condition de femme en République dominicaine. La prééminence du rôle de mère conditionne de façon importante le projet de migration. Ce rôle prime sur d'autres et la façon dont chaque femme décide de l'accomplir détermine les choix faits. La nécessité de subvenir aux besoins des enfants est une raison première pour migrer. Une grande souffrance d'abandon apparaît dans des conditions économiques difficiles et en rapport avec des expériences de séparations de leurs propres mères migrantes ou disparues, dans plusieurs cas. Dans des situations d'impasse, la migration apparaît comme une solution possible pour subvenir aux besoins matériels, au risque de répéter l'histoire de séparation mère-enfant. Le recréation d'un réseau social de soutien est capital pour un aboutissement positif du projet de migration et pour arrêter une errance qui devient continuelle.