Choose an application

• Reference Manager
• EndNote
• RefWorks (Direct export to RefWorks)

La forêt communautaire de Bandet Kanty est composée de forêts claires, de galeries forestières et de savanes. Elle est confrontée de nos jours à de multiples menaces liées au braconnage, à l'exploitation abusive du bois, à une forte densité de pâturage des animaux transhumants, à l'agriculture sur brûlis et à la fragmentation de l'habitat de la faune. L'objectif du présent travail est l'élaboration d'un plan de gestion de cet important écosystème. Il s'agit spécifiquement de renforcer les capacités de la communauté dans les pratiques participatives de planification et de gestion durable des ressources naturelles. Pour atteindre ces objectifs, une méthodologie participative et simple a été mise en œuvre et repartie en trois étapes de la prise de contact à la rédaction d'un rapport. Les principaux résultats de ce travail sont : pour la faune 222 individus inventoriés avec 43 espèces dont 28 oiseaux, 14 mammifères et 1 reptile. Pour la flore, 352 individus de 40 espèces d'arbres à diamètres supérieurs à 10 cm ont été inventoriés. A l'issue de ces travaux, un plan de gestion de 3 ans a été élaboré et une structure a été mise en place.

Choose an application

• Reference Manager
• EndNote
• RefWorks (Direct export to RefWorks)

Les écosystèmes tropicaux et les services qu'ils fournissent à la société humaine subissent une pression s'accroissant sous l'influence du changement de l'occupation du sol et du climat, conduisant à des diminutions de surface et des fortes dégradations de ces écosystèmes. La durabilité des services écosystémiques, et donc des bénéfices que l'homme peut en retirer, sont ainsi mis à risque. Ce mémoire s'appuie sur le component des changements climatiques, répondant ainsi au manque actuel de recherche sur la réponse des écosystèmes africains aux changements climatiques futurs (Hely et al., 2006 ; Williams et al., 2007 . Lewis et al., 2009 ; Bush et al., 2011 ; Chambers, 2013 ; Grace et al., 2014 ; Hambuckers et al., 2015). Concrètement, nous avons examiné l'impact des changements climatiques sur la distribution de 12 espèces d'arbres tropicaux et leurs services dans les écosystèmes forestiers d'Afrique centrale à l'aide d'un modèle dynamique de végétation (CARAIB) piloté par des données issues des modèles climatiques. Les résultats de nos simulations montrent que, sous l'influence du changement climatique seul, la répartition actuelle des arbres tropicaux a de bonnes chances d'être préservée dans le futur. Si on suppose la présence d'un effet de fertilisation de CO2, les distributions et les productions s'amplifient fortement. Pour l'ensemble des espèces, la biomasse augmenterait de l'ordre de 40 kg C m-2. En absence d'un effet de fertilisation, par contre, la préservation de la distribution actuelle est accompagnée par une diminution de la production de l'ordre de 10 kg C m-2. Vu les incertitudes concernant l'effet de fertilisation de CO2, nous avons développé une nouvelle méthode qui permet de simuler un effet de fertilisation limité par des nutriments disponibles. Il s'agit d'une calibration de l'activité photosynthétique basée sur des valeurs empiriques de Vcmax (vitesse maximale de carboxylation) et Jmax (vitesse maximale de transport d'électrons) issues des expériences effectuées dans une atmosphère enrichie en CO2. Néanmoins, les résultats de ces simulations ne diffèrent pas significativement de ceux des simulations effectuées sous l'hypothèse qu'il y aura un effet de fertilisation illimité. En tout cas, les écosystèmes tropicaux devraient faire face à une augmentation de la vulnérabilité, étant donné la forte augmentation des températures, les diminutions des précipitations dans les parties majeures de la zone d'étude et l'augmentation de la fréquence des phénomènes extrêmes. Cependant, la perte de biodiversité et la dégradation des écosystèmes continuent à grande échelle en raison des activités anthropiques, affectant ainsi la résilience de l'écosystème aux changements climatiques. Pour cette raison, il est peu probable que la forêt puisse résister à ces changements climatiques de façon telle que nous l'avons simulé. Si rien n'est entrepris au niveau de la communauté humaine, les changements climatiques sont susceptibles d'accentuer ces problèmes et de provoquer des dépérissements de l'écosystème. Rappelons alors qu'une fois que la biodiversité est perdue et que les écosystèmes ont changé de manière irréversible, il peut être très coûteux ou impossible de restaurer ces systèmes et de récupérer les services écosystémiques associés.