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Résumé Contexte L'exploitation forestière légale en Afrique centrale est source de développement économique et évite la conversion des forêts en terres agricoles. Grâce à un prélèvement sélectif, son impact sur le couvert forestier et la biodiversité reste limité. Toutefois, sa durabilité est compromise par un modèle se concentrant sur un nombre restreint d'espèces et la sélection des individus les mieux conformés. Pour assurer une exploitation durable, il est donc crucial de réduire la pression sur les espèces «traditionnelles» et de valoriser des espèces secondaires aux propriétés similaires. Parmi celles-ci, le genre Dialium regroupe des espèces à fort potentiel, mais une clarification taxonomique est nécessaire pour garantir une gestion durable des populations de ces espèces. Le genre comprendrait, selon la révision en cours de J.F. Breteler, 22 espèces en Afrique centrale, dont deux nouvelles. Objectifs La présente étude a pour objectif de contribuer à la clarification taxonomique du genre Dialium. Pour ce faire, elle ambitionne de répondre aux questions suivantes : (i) Une distinction chimiométrique des différentes espèces est-elle possible sur base de matériel foliaire et ligneux ? (ii) Une distinction cytologique du matériel ligneux est-elle possible ? (iii) Quels sont les apports de ces analyses dans une perspective de révision taxonomique du genre ? Méthodes Le matériel végétal étudié provient majoritairement de trois sites : (i) La concession forestière de Bambidie, octroyée à la société Precious Woods Gabon- Compagnie Equatoriale des Bois S.A (Gabon); (ii) La réserve biosphère de Luki (RDC); (iii) Le site regroupant les alentours de Yangambi (RDC) Dans un premier temps, la chimiométrie foliaire de 173 individus a été réalisée par spectroscopie infrarouge. Ces mesures ont été analysées à l’aide d’un modèle prédictif basé sur la PLS-LDA. Alternativement, le bois de 28 individus a pu être caractérisé par chimiométrie ligneuse ainsi que par description anatomique. La chimiométrie ligneuse a été réalisée par spectrométrie de masse et analysée par une analyse en composantes principales. La caractérisation des critères anatomiques a été analysée par la création d’un arbre d’inférence statistique. Résultats La création d'un modèle basé sur la chimiométrie foliaire a permis la di érenciation des deux nouvelles espèces. En revanche, l'analyse des spectres de masse du bois n'a pas donné de résultats concluants en raison d'une forte variabilité externe éclipsant l'e et de l’espèce. Pour finir, l'analyse des caractéristiques anatomiques n'a pas révélé de critères distinctifs permettant de di érencier ces espèces. Conclusion L’étude chimiométrique foliaire par création d’un modèle semi-supervisé a permis de confirmer le bien-fondé de la révision taxonomique en cours. Bien que la chimiométrie ligneuse ne fut pas concluante en raison de variables externes trop fortes, une variabilité sous-jacente liée à l’espèce a néanmoins pu être identifiée. Des études complémentaires portant sur la chimiométrie ligneuse sont donc recommandées.
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