ID - 32990981 TI - Parler le corps : réinvestir l’amour AU - Al Saadi, Awatif AU - Arambasin, Nella AU - Atzenhoffer, Régine AU - Boutang, Adrienne AU - Bretin, Marie-Line AU - Gillespie, Margaret AU - Large, Sophie AU - Mesnier, Clémence AU - Nadifi, Rajaa AU - Wind, Priscilla PY - 2021 VL - 985 92 SN - 05230535 SN - 9782848676265 2848676264 2848678895 PB - Besançon : Presses universitaires de Franche-Comté, DB - UniCat KW - 392.6 KW - Seksualiteit. Seksueel leven. Concubinaat. Samenwonen. Prostitutie. Erotiek. Seksuele gebruiken. Liefdeskunst KW - 392.6 Seksualiteit. Seksueel leven. Concubinaat. Samenwonen. Prostitutie. Erotiek. Seksuele gebruiken. Liefdeskunst KW - Love in literature. KW - Sex in literature KW - Body Image KW - Social Issues KW - langage KW - genre KW - corps KW - amour KW - sexualité UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:32990981 AB - Que l‘amour se soit transformé après que la sexualité s‘est dégagée des exigences de la reproduction, mérite d‘être nuancé à l‘aune d‘une analyse des représentations contemporaines des corps mis « sous tension » amoureuse. Les transformations transgenres laissent certes entrevoir d’autres possibles de l’amour, mais force est de constater une oscillation entre deux extrêmes : l‘exhibition des corps sur la place publique ou leur disparition derrière les écrans. N‘être qu‘un corps ou ne pas en avoir : l‘alternative à laquelle le sentiment amoureux se confronte aujourd‘hui reconduit des dichotomies anciennes entre la chair et l‘esprit, mais selon des modalités marquées par le rapport entre virtualité et réalité, interrogeant autant la dématérialisation des relations affectives que la survalorisation de la sexualité, la rationalisation des échanges que leur satisfaction consumériste. Cette dualité psyché-soma qui à travers le patriarcat perdure jusqu‘à présent, se rapporte à l’inhibition d‘un schéma incorporé de l‘amour au sein du cadre familial et domestique. De la naturalisation de l‘inceste ou de l‘hétéronormativité témoignent les littératures irakienne, française et porto-ricaine, qui en accusent la persistance d‘une manière transculturelle, et même en donnent une traduction queer. Simultanément, les corps se lâchent jusqu‘à l‘obscène pour mettre en scène à la fois le vide qui les habite et leurs sécrétions les plus intimes. Le corps spectacle hante aussi bien la littérature allemande, que les séries américaines ou le théâtre européen in-yer-face, en quête d‘une altérité manquante qui puisse le faire sortir d‘un solipsisme mortifère. Muré dans le silence, l‘amour ne saurait exister, ni au regard des traditions marocaines qui continuent de réduire les femmes à des corps sans paroles, ni dans la production visuelle états-unienne où les corps ne parlent que de pornographie. Aussi, pour que corps et âmes soient amenés à se rencontrer envers et contre leur dissociation… ER -