TY - BOOK ID - 7001528 TI - Le Droit saisi par la Morale AU - Blin-Franchomme, Marie-Pierre AU - Couzinet, Jean-François AU - Desbarats, Isabelle AU - De Bissy, Arnaud AU - Gozzi, Marie-Hélène AU - Krynen, Jacques AU - Lattes, Jean-Michel AU - Le Tourneau, Philippe AU - Mankou, Martin AU - Martin, Pierre-Marie AU - Mastor, Wanda AU - Molinier, Joël AU - Neirinck, Claire AU - Pousson, Alain AU - Pousson-Petit, Jacqueline AU - Rakotovahiny, Marie-Andrée AU - Simonian-Gineste, Hélène AU - Viguier, Jacques PY - 2017 VL - 4 SN - 2915699186 237928024X 9782915699180 PB - Toulouse : Presses de l’Université Toulouse Capitole, DB - UniCat KW - Droit KW - --Morale KW - 424 KW - --Droit KW - Morale KW - Philosophy KW - Law KW - bioéthique KW - droit social fondamental KW - procédure collective KW - réglementation publique KW - tradition juridique UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:7001528 AB - Classique, rigoureusement tracée au XIXe siècle, la distinction-séparation du droit et de la morale a chez nous subi son premier grand assaut avec la parution en 1926 de La règle morale dans les obligations civiles. Sans emporter l'adhésion unanime de la doctrine civiliste, la thèse de Ripert ne s'en trouve pas moins aujourd'hui amplement confirmée par de grands théoriciens professant, quel que soit le domaine, qu'il ne saurait y avoir ni rationalité ni légitimation juridiques sans égard à une éthique du bien et des valeurs. Pareille philosophie s'est développée tandis que se faisait jour un processus de moralisation de plus en plus visible du droit, un indéniable « retour offensif de la morale » (Jean Carbonnier), affectant tous les secteurs et les formes de production de la norme juridique. Ce sont aujourd'hui de pures exigences morales que le droit absorbe ou promeut, nolens volens. C'est à quelques-uns des traits parmi les plus saillants ou révélateurs de ce phénomène jugé parfois irréversible que le présent ouvrage est consacré. De l'inévitable disparité de sa quinzaine de contributions, chaque lecteur fera son profit. Entre autre enseignement, il résulte que ce phénomène, souvent analysé comme la réponse d'une société moderne sécularisée et individualiste à l'affaissement des autorités traditionnelles, des mœurs et des repères communs, n'est manifestement pas sans danger pour l'avenir du droit. La morale n'est-elle pas encore moins sûre que le droit ? Elle opacifie la règle, la rend plus abstraite, plus fragile. Ce faisant elle augmente le pouvoir d'interprétation déjà fort étendu du juge, national et international. ER -