TY - BOOK ID - 134022556 TI - Éducation et judaïsme, entre profane et sacré PY - 2011 SN - 2130791875 PB - Paris (6, avenue Reille 75685) : P.U.F., DB - UniCat KW - Jews KW - Judaism KW - Education, Special Topics KW - Education KW - Social Sciences KW - History KW - Education KW - History UR - https://www.unicat.be/uniCat?func=search&query=sysid:134022556 AB - Pour le judaïsme, chantre de l'Unicité divine, toute dichotomie est entièrement due à la perception humaine, puisque dans l'absolu, toute réalité est obligatoirement Une. Aussi, le profane et le sacré, loin de constituer des pôles figés dans une opposition irrémédiable, reflètent uniquement le ressenti subjectif d'une absence ou d'une présence divine. Dans cet ordre d'idée, « enseignement profane » définit la transmission d'un savoir où Dieu est absent. Absence qui n'est cependant pas définitive, puisque toute science désigne également une affiliation à Dieu. C'est cette opinion-là qui, globalement, sera retenue par tous ceux, de Maïmonide à Hirsch en passant par le Maharal et le Gaon de Vilna, qui, au cours des âges, prôneront l'intégration du savoir profane dans l'enseignement juif. Seulement voilà, de profane à profanation, il n'y a qu'un pas rapidement franchi. Le savoir profane, qui décrit une réalité indépendante de toute volonté divine, ne risque-t-il pas d'induire un ‘hillul, un processus visant à établir un monde vide de Dieu ? Dès lors, pourquoi délaisser les quatre coudées sécurisantes de la hala'ha pour s'engager dans des voies semées d'embûches ? Ces considérations seront à la base des points de vue défendus par ceux qui, à l'exemple du Rachba, ibn Gabbay, le ‘Hatam Sofer et de nombreuses autorités rabbiniques contemporaines, s'opposeront à l'insertion des « sciences extérieures » dans l'éducation juive. Survolant 2 000 ans de confrontation entre éducation religieuse et savoirs laïcs, cet ouvrage offre donc de restituer toute la richesse contenue dans ces diverses opinions élaborées par les penseurs juifs d'hier et d'aujourd'hui. ER -