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Connue de longue date pour ses visions, l'abbesse allemande Hildegarde de Bingen (1098-1179) a conquis ces dernières années un public de plus en plus large grâce à deux autres de ses dons. Cette bénédictine géniale, dont la longue vie fut particulièrement active, s'essaya en effet avec autant de succès à la musique et à la médecine, domaines dans lesquels peu de femmes ont laissé leur nom. Ses chants liturgiques (dont elle composa elle-même le texte et la musique) ont été conservés dans des manuscrits contemporains de leur auteur, et sont abondamment joués et enregistrés. Sa science naturelle en revanche, si elle séduit un nombre toujours croissant d'adeptes en quête d'alternatives à la médecine traditionnelle, ne présente pas les mêmes garanties de fiabilité : les préceptes médicaux de Hildegarde, que le public redécouvre aujourd'hui avec enthousiasme, nous ont été transmis par des manuscrits tardifs, et donc susceptibles d'avoir subi bon nombre de modifications. Les écrits scientifiques qu'elle conçut et rédigea se confondent-ils réellement avec ceux qui nous sont parvenus ? L'édition qu'on en donna à la Renaissance à Strasbourg fut-elle établie d'après un manuscrit aujourd'hui disparu, ou est-elle une belle infidèle ? Et si l'étonnant savoir naturaliste de Hildegarde est bien le sien, d'où cette moniale prétendûment inculte tenait-elle ces connaissances ? Autant de questions que l'auteur a tenté de résoudre en prenant ces traités médicaux en filature à travers les siècles : les résultats de l'enquête forment le récit des aventures et des avatars d'un oiseau rare, une œuvre scientifique composée par une femme hors du com¬mun dans l'Occident du XIIe siècle.
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Change in human understanding of the natural world during the early modern period marks one of the most important episodes in intellectual history. This era is often referred to as the scientific revolution, but recent scholarship has challenged traditional accounts. Here, in Reconfiguring the World, Margaret J. Osler treats the development of the sciences in Europe from the early sixteenth to the late seventeenth centuries as a complex and multifaceted process. The worldview embedded in modern science is a relatively recent development. Osler aims to convey a nuanced understanding of how the natural world looked to early modern thinkers such as Galileo, Descartes, Boyle, and Newton. She describes investigation and understanding of the natural world in terms that the thinkers themselves would have used. Tracing the views of the natural world to their biblical, Greek, and Arabic sources, Osler demonstrates the impact of the Renaissance recovery of ancient texts, printing, the Protestant Reformation, and the exploration of the New World. She shows how the traditional disciplinary boundaries established by Aristotle changed dramatically during this period and finds the tensions of science and religion expressed as differences between natural philosophy and theology. Far from a triumphalist account, Osler’s story includes false starts and dead ends. Ultimately, she shows how a few gifted students of nature changed the way we see ourselves and the universe.
Science, Medieval --- Science --- Science
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