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La critique de l’hypothèse théologique du libre-arbitre n’a pas seulement un côté négatif, mais aussi un côté positif. La réfutation du créationnisme et du volontarisme ne se résume pas à une négation de la liberté, au nom d’un mécanisme déterministe ou d’une doctrine soi-disant « subversive » telle que celle du « matérialisme athée » que Leo Strauss attribuait à Spinoza. La réfutation du libre-arbitre et de toute la servitude cachée par cette illusion ne se complète que par la démonstration positive de ce qui était visé inadéquatement par l’illusion, c’est-à-dire par la puissance de la raison humaine de connaitre adéquatement le bon et le mauvais dans les passions humaines et, ensuite, par sa puissance de délibérer sagement sur les affections du conatus sous la perspective de l’éternité, ce qui constitue la nouvelle conception de la liberté chez Spinoza.
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La question qui taraude Spinoza est le fruit d’une observation qui est à l’origine de toute sa philosophie : les hommes combattent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut. Pourquoi cette conduite insensée ? Spinoza montre que les hommes vivent d’abord la politique de manière passionnelle. Il ne s’agira pas de chercher à supprimer ces passions car elles font partie de leur nature, mais de les connaître et les comprendre. La politique conduite selon la raison est alors un moyen de se débarrasser des idéologies serves qui les entretiennent ; et le régime de cette politique est la démocratie. En elle, et par elle, chacun est l’égal de chacun ; elle préserve le droit naturel de persévérer dans l’être, et de vivre et penser librement. En faisant de chacun le législateur, c’est-à-dire le politique par excellence, elle définit les cadres de la liberté de pensée et d’expression, la séparation légale du domaine privé et du domaine public.