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Psychology and philosophy --- Psychology, Pathological --- Psychiatry --- Psychologie et philosophie --- Psychopathologie --- Psychiatrie --- History --- Histoire --- Hysteria --- -Hysteria --- -Psychology, Pathological --- -Abnormal psychology --- Diseases, Mental --- Mental diseases --- Mental disorders --- Pathological psychology --- Psychology, Abnormal --- Psychopathology --- Neurology --- Brain --- Criminal psychology --- Mental health --- Psychoanalysis --- Hysteric passion --- Hysterica passio --- Hysterical neurosis --- Hysterical passion --- Passio hysterica --- Vapors (Disease) --- Vapours (Disease) --- Neuroses --- Ecstasy --- -History --- -Diseases --- Abnormal psychology --- Diseases --- History. --- Hysteria - France - History - 19th century --- Hysteria - France - History - 20th century --- Psychology, Pathological - France - History - 19th century --- Psychology, Pathological - France - History - 20th century

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Obsessions et compulsions comptent parmi les phénomènes les plus étranges de la vie mentale. Ne pas pouvoir s'empêcher de penser à ce qui nous fait moralement horreur, baigner dans une atmosphère étouffante d'angoisse et de culpabilité, craindre à chaque instant de commettre un crime affreux, vérifier tout cent fois, se perdre en rituels conjuratoires tout en sachant qu'ils sont ridicules, comment cela a-t-il pu affliger tant d'êtres humains, en des temps et des lieux si divers ? Loin d'y voir un invariant de la nature humaine ou un trouble du cerveau qui change de visage selon les époques, Pierre-Henri Castel soutient une thèse provocatrice : si tous les hommes se heurtent, en agissant, à certains embarras, notre civilisation a été la seule à élever doutes, scrupules, hésitations et remords au statut d'épreuves de vérité. Triompher de ces embarras après les avoir longuement endurés est même devenu la pierre de touche de l'affirmation de l'individu en tant que sujet authentiquement conscient et responsable. Obsessions et sentiments de contrainte intérieure livrent ainsi la clé du douloureux processus de formation de la conscience morale en Occident. Elles en sont la face sombre mais inévitable d'excès et de folie - ou la conscience, mais comme maladie.L'ascétisme des Pères du Désert, Augustin, les scrupuleuses du Grand Siècle, la mélancolie des puritains, puis Kierkegaard, scandent un parcours qui débouche, d'Esquirol à Janet, sur la médicalisation de l'angoisse et sur l'émergence de la figure folle de l'obsédé. Les embarras de l'agir cristallisent enfin chez Freud sous la forme singulière de la "névrose obsessionnelle". Pierre-Henri Castel entame ici une vaste fresque où l'histoire de la psychiatrie, la philosophie, l'anthropologie sociale et la psychanalyse illuminent un aspect négligé de notre condition moderne d'individus, mais aussi le prix psychique dont nous la payons encore.

Obsessive-compulsive disorder --- Compulsive behavior --- Psychiatry --- Psychoanalysis --- Psychiatrie --- Psychanalyse --- History. --- Histoire --- Culpabilité --- --Obsessions --- Psychologie --- --Obsessive-compulsive disorder --- 5138 --- History --- Scrupules --- Névroses obsessionnelles --- Comportement compulsif --- Névroses obsessionnelles --- --Obsession --- --Psychologie --- Scrupules. --- Culpabilité. --- Histoire. --- Obsession --- Obsessive-compulsive disorder - History --- Compulsive behavior - History --- Psychiatry - History --- Psychoanalysis - History

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Le formidable développement des neurosciences depuis les années 1980 présente un paradoxe, dont l'état actuel de la psychiatrie est particulièrement révélateur. Bien qu'on n'en ait jamais su autant sur le fonctionnement du cerveau, les avancées accomplies dans ce domaine n'ont permis d'éradiquer aucune des grandes pathologies mentales connues depuis deux siècles. En revanche, le style de rationalité exigible pour les décrire, les étudier et évaluer leur traitement s est profondément transformé. La plupart des concepts psychologiques traditionnels ont été ou sont en cours de naturalisation : c'est en termes de neurobiologie et de biostatistiques que sont désormais jugés les états mentaux. L'esprit, c'est ce qui s'explique à partir du cerveau. En abordant ici les modèles animaux de la folie, les hystéries modernes, la dépression, l'énigme des «fous criminels» ou celle de la conscience schizophrénique, l'auteur poursuit en réalité trois tâches. Il présente d'abord, sous leur jour le plus incisif, les mutations actuelles de quelques théories psychiatriques marquées par la domination conjointe des paradigmes neuroscientifique et évolutionniste. Il vise, ensuite, à dégager les présuppositions philosophiques ultimes de la naturalisation de la folie et des états psychiques morbides qui inspirent ces théories. Il interroge, enfin, les conditions anthropologiques du succès de l'"esprit-cerveau" en psychiatrie. L'enjeu de ces essais, qui sont animés d une intention constamment polémique, est de défendre une perspective holiste sur l'esprit, qui en dévoile la nature essentiellement sociale (l'esprit des représentations collectives, des règles sociales, des institutions, des formes de vie, etc.) sans pour autant épouser le relativisme historique. Il s'agit de mobiliser, outre des concepts, des objets concrets et exemplaires afin de montrer que le constructivisme social, largement inspiré par Michel Foucault, ne constitue pas la seule alternative à la naturalisation de l'esprit.

Mental illness --- Psychiatry --- Psychology, Pathological --- Mediaeval psychology - Psychoanalysis - Epistemology of science --- Neuropsychologie --- Psychopathologie --- Psychiatrie sociale --- Neuropsychology --- Social psychiatry --- Neuropsychologie. --- Psychopathologie. --- Psychiatrie sociale.

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Transsexualism --- Gender identity --- Transsexualisme. --- Troubles de l'identité sexuelle.

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Crépuscule de l'espérance, jouissance de la destruction, attente de la fin du monde : que nous dit de l'humanité la représentation contemporaine du temps sans jour d'après ? Ce bref essai procède d'une idée à première vue insupportable : le temps est passé où nous pouvions espérer, par une sorte de dernier sursaut collectif, empêcher l'anéantissement prochain de notre monde. Le temps commence donc où la fin de l'humanité est devenue tout à fait certaine dans un horizon historique assez bref ; autrement dit quelques siècles. Que s'ensuit-il ? Ceci, d'également insupportable à concevoir, si bien sûr on n'imagine pas l'homme comme naturellement bon : la férocité humaine va se donner libre cours, la destruction, le déchaînement vont devenir l'unique source de la jouissance, une jouissance de plus en plus tentante (que reste-t-il d'autre si tout est perdu ? ), et même de plus en plus raisonnable. La tentation du pire, à certains égards, anime d'ores et déjà ceux qui savent que nous vivons les temps de la fin. Sous ce jour crépusculaire, le Mal, la violence et le sens de la vie changent de valeur et de contenu. Pierre-Henri Castel explore ici quelques-uns des paradoxes que fait naître ce nouvel état de fait, entre argument philosophique et farce sinistre. Prophétie ou avertissement ? Quand on pousse une idée dans ses derniers retranchements...

Fin du monde. --- Violence --- Vie