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Dans ce travail, nous étudions le rôle joué par les récepteurs histaminergiques H3 dans l'apprentissage et la mémoire chez la souris via l'utilisation de deux tâches cognitives aversives : le fear conditioning et l'évitement inhibiteur. Les résultats montrent que le thioperamide, un agoniste inverse des récepteurs H3, favorise l'acquisition, la consolidation et la récupération de l'information dans la tâche de l'évitement inhibiteur uniquement. Cette substance n'a pas d'effets hypermnesiants dans le test du fear conditioning. L'évitement inhibiteur est un apprentissage opérant, tandis que le fear conditioning implique le conditionnement classique. Ces résultats sont discutés en fonction de la dissociation de tâches et de la particularité des récepteurs H3 d'être à la fois auto et hétérorécepteurs.

ANIMAL --- COMPORTEMENT ANIMAL --- PSYCHOPHARMACOLOGIE --- TACHE COGNITIVE --- MEMOIRE --- APPRENTISSAGE

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Depuis peu, la vision chez les souris est au centre des recherches en Neurosciences. Peu d’études se sont aventurées dans l’exploration des capacités visuelles dans des tâches d'association. Jusqu’à présent l’écran tactile, dont la popularité est grandissante a été peu employé chez les souris pour étudier la discrimination visuelle. Les conceptions théoriques actuelles de l’apprentissage associatif proposent que les actions dirigées vers un but paraissent sous le contrôle d’un système associatif de type S-R-O. D’autre part, les données de certaines études suggèrent que les souris peuvent utiliser ce système pour déployer des préférences conditionnées. La modification de la valeur d'une récompense par des épreuves de dévaluation devrait changer l’expression des réponses envers le stimulus qui signale cette récompense. L’hypothèse de départ est que les phases d’apprentissage permettent l’émergence d’une préférence stable pour une récompense particulière ; cette préférence suppose que les souris sont capables d’orienter leurs actions vers des stimuli visuels associés à des renforçateurs spécifiques. Une seconde hypothèse est que la dévaluation par satiété sensorielle spécifique (SSS), censée diminuer l’attrait pour l’une des récompenses, devrait modifier les réponses sur le stimulus visuel. On s’attend donc à assister à un effet de dévaluation comme l’on observe chez les macaques, à savoir que les réponses sur le stimulus associé à la récompense dévalué sont censées être moins marquées que celles associées à la récompense non-dévaluée. Le but ultime de notre étude est donc de tester la faisabilité de ces procédures dans des tâches ayant recours à l’écran tactile. Dans l'ensemble, nos résultats démontrent que les souris présentent des préférences pour une récompense spécifique. Toutefois, cette étude n’a pas pu mettre en évidence la sensibilité des réponses à la mise à jour de la valeur d’une récompense.

Vision chez les animaux --- Réflexe conditionné --- Animaux -- Mœurs et comportement --- Conditionnement opérant --- Animaux de laboratoire --- Expérimentation animale --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie animale, éthologie & psychobiologie

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Cette étude projette d’évaluer, à l’aide d’un modèle animal, l’efficacité d’un nouveau traitement pharmacologique controversé dans le cadre de l’alcoolisme : le Baclofène. Pour ce faire, nous nous penchons sur le concept de sensibilisation comportementale. Le paradigme de sensibilisation aux effets stimulants de drogues est régulièrement choisi dans les recherches animales afin de représenter la mise en place d’une dépendance. En effet, la sensibilisation joue un rôle clé dans le cadre de l’addiction car elle explique les comportements compulsifs de recherche de substances et de rechute chez l’homme. Pratiquement, des souris femelles de souche Swiss ont été soumises à un protocole de sensibilisation à l’alcool. Un appareil de vidéotracking était utilisé afin d’enregistrer l’hyperlocomotion induite par la prise chronique d’éthanol (2,5 g/kg). Par la suite, les animaux ont été exposés à une brève période d’abstinence pendant laquelle ils recevaient du Baclofène (0,01 ml/g). Une première session-test s’est insérée entre ces deux périodes afin d’évaluer le développement de la sensibilisation. Le dernier jour, une seconde session-test nous a permis de déterminer les effets aigus et chroniques du traitement sur l’expression de la sensibilisation. La spécificité de cette recherche résidait dans le fait d’administrer le traitement alors que la sensibilisation comportementale était déjà induite : ceci nous a permis de nous centrer sur l’expression de ce paramètre. Les résultats révèlent que la prise prolongée de Baclofène lors de la période d’abstinence mènerait à une accentuation de l’expression de la sensibilisation. Ceci nous amène à poser deux hypothèses alternatives. La première soutient l’existence d’une tolérance croisée entre ces deux drogues alors que la seconde envisage l’apparition d’une sensibilisation croisée entre ces produits. Dans ce cadre, le Baclofène pourrait être considéré comme un substitut de l’alcool. Toutefois, son efficacité et son rôle de substitut restent à préciser dans de futures études.

Alcoolisme --- Modèles animaux --- Expérimentation animale --- Thérapeutique expérimentale --- Baclofène --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie animale, éthologie & psychobiologie