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L’exposition professionnelle aux animaux de laboratoire (rats, souris) peut, chez certains sujets, provoquer une réaction inflammatoire au niveau des voies respiratoires. Au cours de cette étude, qui a comporté un premier temps transversal, et un second, longitudinal, nous avons évalué un outil potentiel pour détecter cette atteinte inflammatoire à un stade précoce. La méthode du lavage nasal a été pratiquée parmi dix volontaires travaillant dans un laboratoire de recherche. Cinq d’entre eux étaient régulièrement exposés aux animaux de laboratoire (rats, souris), cinq ne l’étaient pas. Excepté un sujet absent lors de la dernière séance, chaque volontaire a subi quatre lavages des fosses nasales répartis sur une période de trois mois, de décembre 1996 à février 1997. L’analyse des liquides de lavage ainsi recueillis s’est basée, d’une part, sur l’étude cellulaire réalisée à partir du culot, et, d’autre par , sur les dosages de médiateurs de l’inflammation (protéines totales, albumine, interleukines 8 et 10, protéine CC-16). Avant chaque lavage, nous avons noté les principaux facteurs pouvant influencer le statut inflammatoire de la muqueuse respiratoire supérieure, tels le recours récent à des médicaments locaux ou généraux, les maladies et infections respiratoires hautes proches de chaque lavage, une exposition récente à des irritants respiratoires ainsi que le tabagisme. L’étude cellulaire s’est révélée peu contributive et e montré d’importantes variabilités inter- et intra-individuelles. L’analyse des médiateurs inflammatoires a révélée que ceux-ci sont davantage influencés par une infection respiratoire haute marquée ou par le tabagisme que par l’exposition aux animaux de laboratoire. L’hétérogénéité de la population étudiée, telle qu’on peut la rencontrer dans les milieux professionnels d’une part, rendent difficiles l’interprétation des résultats et donc le recours à ce type d’examen lors du suivi périodique de travailleurs exposés professionnellement à des irritants et/ou allergisants respiratoires.

Therapeutic Irrigation --- Respiratory Tract Infections --- Occupational Exposure

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Social medicine --- Toxicology --- toxicologie --- Occupational Diseases --- Industrial toxicology --- Poisons --- Poisoning --- Occupational diseases --- Toxicologie industrielle --- Empoisonnement --- Maladies professionnelles --- chemically induced --- Toxicologie --- Santé publique --- public health --- environment --- Toxicité --- toxicity --- Industrie --- industry --- Risque professionnel --- Occupational hazards --- Carcinogénèse --- Carcinogenesis --- Sciences médicales --- medical sciences --- Législation --- legislation --- Intoxication --- Sécurité du travail --- Safety at work --- chemically induced. --- legislation. --- Poisoning. --- Industrial poisons and poisoning

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En 2014, la publication d'une méta-analyse quantifie le degré d'obstruction bronchique pour les travailleurs exposés à la silice cristalline. Afin de compléter cette étude, nous avons voulu savoir quel était le lien entre l'exposition professionnelle à la silice cristalline et le risque de manifestations respiratoires obstructives, à l'exclusion de l'asthme. Nous avons recherché à partir de quel niveau d'exposition à la silice cristalline respirable était observée une augmentat ion du risque de BPCO et si la valeur limite d'exposition professionnelle actuellement en vigueur dans la plupart des pays occidentaux (0.1mg/m3 pour le quartz respirable) protège de ce risque. Enfin nous avons tenté de comprendre l'impact du tabagisme sur la relation dose-effet silice-BPCO. Afin de répondre à ces questions, une revue systématique de la littérature dans Medline de 1970 à 2014 est réalisée en sélectionnant les études épidémiologiques rapportant une exposition professionnelle quant ifiée à la silice cristalline respirable, et des mesures exploitables de la fonct ion pulmonaire (VEMS ou VEMS/CVF) ou des données de mortalité par BPCO. Nous nous retrouvons alors face à un panel de 14 études exposition-réponse et 7 études de mortalité pour répondre à nos interrogations.Outre la méta-analyse qui démontre un lien statistiqueme nt significatif entre l'excès de déclin de la fonct ion pulmonaire et l'exposition professionnelle à la silice cristalline, une autre étude exposition­ réponse, publiée depuis, renforce cette affirmation. La plupart des études de mortalité corrobore l'augmentation du risque de mortalité par BPCO liée à l'exposition cumulée à la silice cristalline avec un sur-risque lié à une durée d'exposition supérieure à 10-15 ans.Afin de dériver un LOAEL pour chacune des études de cette revue systématique, nous avons recherché les quantiles d'exposition à la silice cristalline respirable auxquels le déclin de la fonction pulmonaire était significatif dans les études exposition-réponse, et dans les études de mortalité, la plus petite exposition présentant un excès de mortalité par BPCO. A insi, nous avons pu dériver des LOAEL actuels de 0.019 à 0.059 mg/m3 et des LOAEL cumulés estimés de 0.054 à 3.3 mg/m3.y. Tous ces résultats indiquent que la VLEP actuellement en vigueur ne protège pas du risque d'obstruction bronchique. L'analyse des études nous a également appr is que le tabac avait un impact sur la courbe dose-effet et dose-répo nse silice-BPCO avec une synergie silice et tabac au-dessus de la VLEP. Il semble qu'en dessous de cette valeur, les fumeurs présentent une plus grande sensibilité vis-à-vis de l'exposition à la silice cristalline respirable pour l'obstruction bronchique. Prenant en considérat ion la façon dont sont modélisées les différentes études et sont prises en compte les différentes co­ expositions au poste de trava il,nous avons défini l'étude la plus adéquate pour définir le LOAEL qui est de 0.14 mg/m3.y.Nous pouvons ainsi conclure que la VLEP du quartz actuellement en vigueur ne protège pas du risque BPCO pas plus que les recommandations du SCOEL. Et nous pensons que ce risque devrait être mieux pris en compte lors de l'élaboration des valeurs limite d'exposition compte tenu de la prévalence prévue de la BPCO pour l'avenir.

Silicon Dioxide --- Silicon Dioxide --- Pulmonary Disease, Chronic Obstructive --- Occupational Exposure --- Review

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Historiquement, la première signature mutationnelle mise en évidence est celle laissée par les rayons ultraviolets dans les carcinomes baso et spinocellulaires. Les caractéristiques d'une signature mutationnelle consistent en premier lieu dans le type de substitution retrouvée au sein du génome. Ainsi dans les cancers de la peau provoqués par les rayons ultraviolets, on retrouve principalement des mutations de type C>T au site dipyrimidique. D'autres caractéristiques sont l'existence d'un biais de brin ainsi que le contexte trinucléotidique. Les signatures mutationnelles ont été recherchées par le séquençage de gènes ainsi que par découverte de mutations suite à des expositions expérimentales. L'avènement du séquençage de nouvelle génération a entrainé une réduction des coûts avec pour conséquence une augmentation du séquençage de génomes complets de tumeurs. Ces évolutions technologiques ont permis de mettre en évidence de nouvelles signatures mutationnelles ainsi que de distinguer différents types de signatures au sein d'un génome tumoral par modèle informatique. Des hypothèses quant aux agents étiologiques correspondants aux signatures mutationnelles retrouvées ont été émises mais restent encore à confirmer. Le cancer nasosinusien est un cancer rare ; il est reconnu comme associé à des expositions professionnelles dont la principale est l'exposition aux poussières de bois. Une revue de la littérature a été réalisée concernant la recherche de signatures mutationnelles dans le cancer nasosinusien associé à une exposition aux poussières de bois. La littérature ne montre pas d'études avec un séquençage de génomes complets de série de cancers nasosinusiens. Une série d'études a été menée concernant les mutations retrouvées au niveau des gènes RAS et P53 et de l'EGFR dans des adénocarcinomes et dans des carcinomes épidermoïdes nasosinusiens. Dans les études concernant le gène K-RAS, le taux de mutation du gène variait entre 0 et 15%. Le type de mutations le plus fréquemment retrouvé était de type G>A ; l'association de ce type de mutation avec une exposition aux poussières de bois était variable suivant les études. D'après une méta-analyse réalisée par Bornholdt et al (2008) sur les résultats d'obtention d'une transition de type G>A corrélée à une exposition aux poussières de bois dans son étude et dans celles réalisées antérieurement sur des séries de cancers nasosinusiens (plus particulièrement adénocarcinomes), il s'avère que la fréquence des transitions de type G>A ne différaient pas de façon statistiquement significative entre les patients exposés aux poussières de bois et les patients non exposés ( au vu notamment de la difficulté d'atteindre un pouvoir statistique suffisant). Trois études sont retrouvées concernant les mutations du gène TP53 dans le cancer nasosinusien avec des résultats variables concernant le type de substitution retrouvée. Ces études n'ont pas permis de mettre en évidence des résultats clairs quant à la prévalence de mutation de type G>A et leur corrélation avec une exposition aux poussières de bois et au tabac. Le taux de mutations important du gène TP53 (40 à 77%) pourrait suggérer que TP53 est fréquemment impliqué dans la carcinogenèse des adénocarcinomes nasosinusiens. Des études supplémentaires sont nécessaires pour mettre en évidence des associations significatives entre type de mutations, type histologique et facteur d'exposition.

Maxillary Sinus Neoplasms --- Wood --- Occupational Diseases --- Air Pollution --- Review Literature as Topic

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Contexte et objectif de ce travail : L'organisation de la médecine du travail en Belgique repose sur de nombreux prescrits légaux. L'évaluation de la performance des activités de surveillance de santé porte surtout sur une évaluation des moyens mis en œuvre et moins sur l'impact sur la santé des travailleurs. De plus en plus, et en particulier depuis la réforme récente du financement de la surveillance de santé, il est nécessaire aux médecins du travail de pouvoir estimer la valeur ajoutée de leurs activités et adopter des pratiques « evidence-based " afin de se positionner clairement comme spécialistes de la relation entre le travail et la personne. Cette étude a comme objectif de répondre à la question « La surveillance de santé : une aide à la gestion de la prévention au travail pour l'employeur ? ». Matériel et méthode : une série de sous-questions contribuant à la question principale a été définie et les données nécessaires et disponibles pour y répondre identifiées, extraites des dossiers médicaux informatisés et analysées. Elles portent sur les activités de surveillance de santé menées au cours du second semestre de 2015 au sein d'une grande entreprise privée du Brabant Wallon. Les analyses comparent données et résultats de la surveillance de santé axée sur les facteurs de risques de troubles musculo­ squelettiques. Résultats : La surveillance de santé périodique joue un rôle de détection précoce et collective de problèmes de santé récurrents au sein d'une population de travailleurs au même poste de travail et contribue à l'évaluation des risques professionnels. La consultation spontanée appréhende la prévention au sous un angle plus individuel de gestion et de suivi du travailleur en difficulté. La visite de pré reprise est, plus que l'examen de reprise de travail, la voie d'entrée d'un processus de retour en travail adapté au sein de l'entreprise. Différents paramètres, dont l'âge du travailleur, son ancienneté, la durée de son arrêt de travail, influencent l’efficacité du retour au travail du travailleur en maladie longue durée. Conclusion : Notre travail montre que la surveillance de santé constitue une aide à la gestion de la prévention au travail pour l'employeur. Les résultats de cette étude renforcent l'importance de l'équilibre entre les missions collectives en surveillance de santé périodique et les missions individuelles en consultation spontanée du médecin du travail. Une rotation efficace de la surveillance de santé périodique permettra de documenter des problèmes de santé précoces, récurrents et représentatifs de probables lacunes de prévention à un même poste de travail et permettra au travailleur de bénéficier des aménagements collectifs au poste de travail. L'allongement éventuel de périodicité au bénéfice de cette rotation peut être compensé par un système de consultations spontanées efficace .et accessible aux travailleurs pour qui un problème de santé plus avancé nécessiterait néanmoins une action individuelle. De par sa connaissance du terrain et de par sa capacité à communiquer les informations utiles à l'employeur, le médecin du travail se révèle un partenaire privilégié des ressources humaines de l'entreprise dans le développement et la mise en œuvre d'une politique de maintien et de retour au travail.

Absenteeism --- Occupational Medicine --- Preventive Medicine