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Information le plus souvent brève et dont la diversité est la caractéristique majeure, le fait divers propose une « mise en discours » et une « mise en récit » d’un fait arrivé dans le réel, engendrant une représentation du réel, de la société et de l’imaginaire collectif, et leur interprétation. Le fait divers démontre autant qu’il montre le réel. Comme l’écrit Merleau-Ponty : « Le goût du fait divers, c’est le désir de voir, et voir c’est deviner dans un pli de visage tout un monde semblable au nôtre. » Le fait divers reflète les structures profondes de l’imaginaire et s’intéresse à toutes les formes que peut prendre la fatalité. Roland Barthes (1) a, quant à lui, mis en exergue certains traits formels caractéristiques du fait divers : « récit à structure immanent », le fait divers ne nécessite pas de connaissances en dehors de lui-même – à la différence du fait politique ou historique. Surtout, le fait divers instaure une déviation par rapport à la norme, selon ce que Barthes appelle les « paradoxes de la causalité », affectant la cause et la coïncidence, et révélant le tragique de l’existence. Ainsi, le fait divers donne à voir la société, les mentalités et les fantasmes qui la régissent et tend au lecteur un miroir singulièrement fascinant et repoussant – en cela il a une fonction cathartique.Selon Roland Barthes toujours, le fait divers a en outre un « pouvoir d’appel paradoxal » pour la littérature : en effet, il a à voir avec l’irreprésentable et n’existe pleinement qu’en deçà du langage, « là où le monde cesse d’être nommé ». Plus qu’une simple source d’inspiration, le fait divers est aussi un défi lancé aux écrivains et à l’écriture. Échangeur entre le familier et le remarquable (ce que notait Foucault), le fait divers confronte l’écrivain à une sorte d’aporie : il questionne les frontières du réel et du fictionnel, du vrai et du vraisemblable, du vraisemblable et de l’invraisemblable.Comment Marguerite Duras s’est-elle emparée du fait divers ? Très présent dans la production durassienne, le fait divers apparaît comme une source d’inspiration indéniable et permet à l’écrivain d’explorer, voire d’expérimenter différentes formes (texte journalistique, pièce de théâtre, récit empruntant au roman d’investigation…). Peut-on alors parler d’un infléchissement par le fait divers de la forme littéraire qui l’accueille ? et plus encore, peut-on esquisser les grandes lignes d’une esthétique du fait divers ? Le fait divers, s’originant dans le réel, renvoie à un imaginaire qui semble rencontrer celui de l’écrivain, notamment à travers l’évocation de la passion. Dès lors, le fait divers s’inscrit-il à la « marge » de l’œuvre ou n’est-ce pas plutôt une question centrale si tant est que la figure du criminel se constitue en figure quasi mythologique chez Duras ? Le fait divers est ainsi singulièrement transposé, voire transformé par cet imaginaire à l’œuvre. Il fait passer du réel à la fiction et souligne, peut-être, la porosité entre ces deux domaines. Il interroge le rapport qu’entretient l’écrivain avec le réel.Ce volume se propose encore d’étudier les fonctions du fait divers dans l’œuvre durassienne, la façon en particulier dont il amène une réflexion sur la fatalité, dont il dévoile le réel et la société, leurs dysfonctionnements et leurs mécanismes secrets. C’est enfin le geste même d’écrire et ses motivations qui sont questionnés par la présence du fait divers au sein de l’œuvre, ouvrant à une réflexion métapoétique
Duras, Marguerite --- Faits divers --- Dans la littérature. --- Thèmes, motifs.
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Anacoluthe, antiphrase, chiasme, incipit, registre épique, litote, oxymore, prosopopée... Cet ouvrage analyse en 69 fiches les principaux procédés littéraires propres à la rhétorique, au registre littéraire ou à la poétique du récit. Chaque fiche présente, de manière claire et mémorisable, l'histoire, l'évolution et les emplois littéraires du procédé. Une initiation efficace. Les connaissances indispensables à l'analyse et au commentaire de texte. De nombreux exemples littéraires à mémoriser + Un cahier d'exercices.
Figures de rhétorique --- Français (langue) --- Stylistique.
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Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'œuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres – romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films –, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage «a lieu») comme à prendre la caméra : «Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose.» Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, «texte théâtre film»... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son œuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air «existentialiste» de l'époque. Les trois suivants – Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) – s'inscrivent dans l'«âge du roman américain». Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent – au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle «Les Chantiers» (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des Œuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les «cycles», informels et poreux, qui traverseront toute l'œuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.
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L’illisible est constitutif de toute écriture voulant déjouer le pouvoir du commercial et celui des modes, toute littérature qui se pense comme geste authentique de révolte contre la doxa et toutes les idéologies de l’Unique. Et, en même temps, les écritures qui prétendent créer un nouvel espace de sens se nourrissent d’illisible et organisent des stratégies capables de le gérer. Ce livre se propose de réfléchir sur cette notion, d’en souligner les valeurs, de déterminer ses rapports au politique... Il s’agit de penser ces écritures, expérimentales ou subversives, la plupart du temps considérées comme hermétiques, ou étiquetées en tant que telles, dans leurs relations au corps, au sujet, à la langue ou à l’histoire. S’« il n’y a rien d’incompréhensible » (Isidore Ducasse) ; si « tout vrai langage est incompréhensible » (Antonin Artaud) ; si « rien n’est jamais illisible, rien n’est jamais complètement lisible » (Philippe Sollers), de quelle façon, à partir de quelles stratégies, l’illisible s’organise-t-il ? Comment ordonnance-t-il des prises de position dans le champ du savoir littéraire et dans celui de sa pratique ? Il s’agit d’autre part de créer des espaces pour qu’une pensée de l’illisible permette de confronter des idées et des textes. Les écrivains dits illisibles subissent le plus souvent un profond silence qui touche leur œuvre même. Qu’on les considère comme excentriques, inclassables ou fous du langage ; qu’on les évacue de tous les réseaux médiatiques ou que, au contraire, on les présente comme des sujets bizarres, jusqu’à l’inflation, délaissant leurs textes au profit de leur vie, ramenant le conflit qui les occupe avec la langue à un conflit essentiellement œdipien, ou qu’on les ignore complètement, jusqu’à en oublier le nom, les écrivains illisibles s’effacent derrière des textes qui ne demandent qu’à être écoutés. Peut-être même l’illisible s’instaure-t-il autour de textes qui, au-delà de l’écrit, sont, en premier lieu, à entendre. Car de…
Literature (General) --- esthétique --- littérature --- intention --- lisibilité
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Au moment où l'œuvre de Marguerite Duras fait son entrée dans la « Bibliothèque de la Pléiade », voici le premier ouvrage entièrement consacré à ses documents de travail, conservés à l'Institut pour la Mémoire de l'édition contemporaine (IMEC) et dans le fonds Jean Mascolo. Invitant le lecteur à découvrir les coulisses de la création, Les archives de Marguerite Duras aborde le travail de l'écrivain sous un jour inédit : motifs, personnages, imaginaire et style sont révélés dans leur devenir. Deux perspectives génétiques se croisent : l'une, inscrivant l'œuvre dans l'histoire de sa production ; l'autre, poétique, analysant la naissance d'un style, les tensions formelles ou génériques, les choix opérés par l'auteur. Découvrir la matérialité de l'archive, son imaginaire, le jeu de l'écriture et des réécritures, permet d'interroger de manière renouvelée l'unité, le sens, la portée d'une œuvre sans cesse en mouvement.
Duras, Marguerite --- Criticism and interpretation --- Duras, Marguerite - Criticism and interpretation - Congresses --- Duras, marguerite (1914-1996) --- Archives --- Literary Reviews --- archives --- critique --- écriture --- interprétation --- Duras Marguerite
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Au moment où l'œuvre de Marguerite Duras fait son entrée dans la « Bibliothèque de la Pléiade », voici le premier ouvrage entièrement consacré à ses documents de travail, conservés à l'Institut pour la Mémoire de l'édition contemporaine (IMEC) et dans le fonds Jean Mascolo. Invitant le lecteur à découvrir les coulisses de la création, Les archives de Marguerite Duras aborde le travail de l'écrivain sous un jour inédit : motifs, personnages, imaginaire et style sont révélés dans leur devenir. Deux perspectives génétiques se croisent : l'une, inscrivant l'œuvre dans l'histoire de sa production ; l'autre, poétique, analysant la naissance d'un style, les tensions formelles ou génériques, les choix opérés par l'auteur. Découvrir la matérialité de l'archive, son imaginaire, le jeu de l'écriture et des réécritures, permet d'interroger de manière renouvelée l'unité, le sens, la portée d'une œuvre sans cesse en mouvement.
Duras, Marguerite --- Criticism and interpretation --- デュラス, マルグリット --- デュラス, M. --- Dwirasŭ, Marŭgŭrittŭ --- Twirasŭ, Marŭgŭrittŭ --- Tu-la-ssu, Ma-ko-li-tʻe --- Dulasi, Magolite --- Tu, La-ssu --- Du, Lasi --- Di︠u︡ras, Marherit --- Дюрас, Маргерит --- דיראס, מרגריט --- Dûras, Margrît --- Doras, Margerête --- Doras, Margrête --- Donnadieu, Marguerite, --- Literary Reviews --- archives --- critique --- écriture --- interprétation --- Duras Marguerite
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