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Le Phoenix, l'oiseau mythique qui renaît de ses cendres, a legué son nom au Gran Teatro La Fenice de Venise. Ce théâtre, victime de plusieurs destructions ou dégradations au cours de son histoire bicentenaire, est chaque fois reconstruit ou restauré. En 1996: le feu ravage complétement l'édifice. Le maire de Venise stigmatise bien l'opinion générale lorsqu'il déclare que le Gran Teatro doit être reconstruit "dov'era com'era", c'est-à-dire "là où il était, comme il était". L'objet du mémoire est l'analyse de cette phrase: vue du coeur ou de l'esprit? Comment les architectes, lors de ce dernier drame mais aussi dans le passé, sont-ils parvenus à relever ce double défi, à savoir: - reconstruire La Fenice "où elle était": Que de contraintes! Un espace confiné entre des canaux de 3m de large et un dédale de ruelles inaccessibles aux poids lourds. C'est là que doit se trouver un des plus beaux -et plus modernes- théâtre du monde... - Reconstruire La Fenice "comme elle était": est-ce bien raisonnable? Sacralisation du passé, vénération pour ce qui était, ne pas toucher à la Venise de toujours. Mais par ailleurs, les techniques évoluent et les mentalités changent. Est-il logique de faire à l'identique... La trame du mémoire est chronologique et comparative. Pour les cinq principales périodes de grands travaux, l'auteur examine comment évolue l'architecture du théâtre en ce qu'elle est influencée par le respect de la tradition et par les exigences de la modernité.

Reconstruction --- Théâtre --- Rossi, Aldo, 1931-1997 --- Venise