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UCLouvain (1)


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book (1)


Language

French (1)


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1997 (1)

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Book
Altérations neurosensorielles temporaires lors de l'exposition aux vibrations : recherche approfondie
Authors: ---
Year: 1997 Publisher: Bruxelles: UCL,

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Abstract

Les risques liés aux vibrations manubrachiales dans le milieu industriel passent souvent au second plan en comparaison des autres risques professionnels comme les produits toxiques, les postures contraignantes, la vitesse et répétitivité des mouvements, la charge physique, la charge mentale, le bruit etc. Cependant, les vibrations manubrachiales constituent pur ceux qui y sont exposés un facteur de risque important et peuvent être à l’origine de troubles ostéoarticulaire (arthrose, géodes …), de troubles vasculaires (syndromes de Raynaud) et de troubles neurologiques (neuropathies périphériques). Ces derniers semblent être les premiers à apparaître et se manifestent par des sensations de paresthésies, d’engourdissement et de diminution de la sensibilité tactile.
Dans l’industrie, les travailleurs sont exposés à des outils vibrants de différentes fréquences, tels que, les marteaux piqueurs à basses fréquences de moins de 30 Hz, les ponceuses et meuleuses à moyenne fréquences de moins de 100Hz et les tronçonneuses et polisseuses à plus de 200Hz.
Il est dès lors nécessaires d’étudier les risques associés à une exposition à des vibrations manubrachiales de différentes fréquences et de différentes amplitudes d’accélération et en particulier de quantifier les effets sensoriels et fonctionnels après une exposition aux vibrations de courte durée (30 minutes).
L’objectif principal de l’étude est d’établir si de telles expositions sont susceptibles d’entraîner des perturbations dans les capacités, les performances et la sécurité au travail.
Dans, une première étude, 90 expériences avaient été effectuées en laboratoire sur 9 sujets, en bonne santé et sans exposition antérieure aux vibrations. Les sujets avaient été exposés pendant 32 minutes aux vibrations à des fréquences de 31.5, 125 et 500 Hz et à des amplitudes d’accélération de 5, 20 et 80 m/sé, plus une expérience de contrôle sans vibration.
Différents tests avaient été réalisés avant, pendant et après exposition :
- des tests sensoriels ; le seuil de perception aux vibrations (SPV), le seuil de perception à la pression (SPP) et le temps de latence sensitif (TLS) ;
- les tests fonctionnels : la dextérité manuelle (Purdue Pegdoard) et la force maximale volontaire (FMV) ;
- un questionnaire sur les sensations de paresthésies et d’engourdissement.
la durée totale de l’exposition de 32 minutes avait été interrompue aux temps 2’, 4’, 8’ et 16 minutes durant quelque 60 secondes, soit le temps minimal nécessaire à la passation de certains tests. La force de préhension de la pognée avait été standardisée à 20 N, la température de la main à 32°C, l’exposition s’était faite dans l’axe Y et les tests sensorials avaient été effectués sur l’index droit.
Les conclusions majeures de cette étude avaient été les suivantes :
- le seuil de perception aux vibrations s’élève durant l’exposition selon un système de premier ordre, avec une constante de temps de 3 minutes ;
- la constante de temps de récupération (tr) est plus longue (5 minutes) que la constante de temps de développement ;
- la constante de temps de récupération est plus longue à 31.5 Hz qu’à 125 Hz ;
- l’élévation temporaire du seuil de perception (TTS) est plus importante à la fréquence d’exposition de 125 Hz qu’à 31.5 et 500 Hz ;
- l’exposition aux vibrations entraîne l’apparition de paresthésies et d’engourdissement ;
- par contre, on en constate aucune variation significative des tests fonctionnels.
De cette première étude, il a été conclu que les troubles neurosensoriels temporaires consécutifs à une exposition aux vibrations de 30 minutes n’altèrent pas l’exécution des tâches simples, dans les conditions expérimentales étudiés et que des études complémentaires étaient nécessaires dans l’industrie, avec des outils vibrant réels et donc une exposition triaxiale, avec tous les co-facteurs qui peuvent augmenter le risque, comme des contraintes de force (préhension et pression), des amplitudes extrêmes des poignets, etc…
Il nous a paru nécessaire de reprendre et de réanalyser les résultats de cette étude de manière à affiner le modèle d’évolution du SPV et d’autre part d’approfondir le problème de l’équivalence entre axes et de l’additivité des effets en cas d’exposition à des vibrations triaxiales.
Cette deuxième étude a les objectifs suivants :
1. approfondir les aspects physiologiques des mécanorécepteurs et faire le lien entre ces récepteurs et les différents tests sensoriels et fonctionnels ;
2. analyser l’élévation temporaire du SPV en fonction de la fréquence d’exposition et en fonction de l’amplitude d’accélération ;
3. revoir le modèle mathématique de l’évolution du SPV avant, pendant et après exposition et surtout confirmer si l’hypothèse antérieure de 2 constantes de temps t1 (développement) et t2 (récupération) est valable ou peut être étudiée ;
4. étudier si les effets sont les mêmes quel que soit l’axe X, Y ou Z dans lequel s’effectue l’exposition ;
5. évaluer si l’effet est du même ordre dans le cas d’une vibration triaxiale rencontrée lors du travail avec une machine réelle

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