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L’année 1830 a marqué l’histoire de l’Europe et de la France : indépendance de la Grèce et de la Belgique, avènement d’un régime monarchique constitutionnel autour du roi Louis-Philippe (Monarchie de Juillet), prise d’Alger, bataille d’Hernani autour de V. Hugo à Paris, publication du roman de Stendhal Le Rouge et le Noir, etc. Cette riche actualité tant politique que littéraire, placée sous le signe du romantisme, va de pair, en France, avec une intense activité éditoriale (libéralisation des lois sur la presse) et une ouverture vers l’étranger qui se reflète tout particulièrement dans la publication de traductions. Que/qui traduit-on en langue française en 1830 ? Quelles sont les langues les mieux représentées ? Les traducteurs les plus actifs ? Incluant les pays francophones frontaliers (Suisse, Belgique) mais aussi les pays européens (voire extra-européens) ayant eu des liens linguistiques avec la France, ce sondage sur l’année 1830 effectué dans divers supports éditoriaux allant des revues aux anthologies en passant par les manuels scolaires, permet de dresser une première esquisse du paysage traductologique de langue française à un moment charnière du XIXe siècle. Le colloque « Traduire en langue française en 1830 » a été organisé par Christine Lombez, Professeur de Littérature comparée à l’Université de Nantes, dans le cadre du projet HTLF (Histoire des Traductions en Langue française, à paraître aux éditions Verdier).
Theory of literary translation --- anno 1800-1899 --- France --- History --- Language & Linguistics --- histoire --- traduction --- romantisme --- activité éditoriale --- paysage traductologique --- traductologie --- langue française
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1886, l’année de la signature de la Convention de Berne pour la protection des œuvres littéraires et artistiques - y compris les œuvres traduites - est-elle une année décisive pour les traductions en langue française ? C’est à cette question que cet ouvrage tente de répondre. En 1886 le paysage littéraire français est transformé par l’irruption du roman russe, à la suite de l’essai d’E. de Vogüé, mais aussi par l’introduction du vers libre, grâce à la traduction de Walt Whitman par Laforgue. Le roman américain fait une percée dans la littérature pour la jeunesse, avec la première traduction de Huckleberry Finn de M. Twain. En sciences humaines paraît la première traduction « laïque » de la Bible, tandis que la littérature indienne classique, qui avait fait le bonheur des écrivains romantiques, devient objet d’études savantes. Quant aux traductions d’historiens étrangers, elles suivent les fluctuations de la politique extérieure de la France. Dans les pays francophones, la situation est contrastée : la Suisse est encore sous l’emprise des éditeurs français, alors que les symbolistes belges se révèlent de grands traducteurs, notamment des littératures germaniques. Au Canada, la traduction est affaire d’État, et même de vie ou de mort : un traducteur sera pendu pour avoir défendu avec trop de passion les intérêts de la communauté francophone… En croisant données bibliométriques et études de cas, L’Appel de l’étranger dresse le bilan d’une année foisonnante, caractéristique des évolutions d’une fin de siècle très cosmopolite.
History --- Literary Theory & Criticism --- traduction --- philologie --- Histoire culturelle --- édition --- Français (langue) --- approche comparatiste --- 1886
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