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Even if his wide-ranging research work is not limited to Roman agrarian history, this is the field in which his contribution has been decisive and internationally recognized. For this reason, Domenico Vera chose this theme when he planned to gather in a single coherent volume a number of texts that first appeared in not easily accessible publications. The critical examination to which he submitted the sources over the years enabled him to radically renew the account that was traditionally given of the late imperial rural world, at opposite ends of the self-sufficiency that was posited by the 19th century historians, while revisiting the chronology of its implementation. Domenico Vera challenges an alleged break in the Italian agricultural flourishing throughout the 2nd and 3rd centuries as well as an alleged continuity from the 4th-6th centuries colonate up to medieval serfdom, or the prefiguration of the large Carolingian estate as soon as the Later Roman Empire. Domenico Vera clearly identified those three main features which make a difference in agrarian structures before and after the 3rd century: “deconcentration of production (hence the prevalence of colonate)”; “indirect land management (hence the expansion of a multi-level tenancy system)”; “concentration of the rent and surplus held by the landlords (hence the decline of the banking professions) and the tendency to the overlapping of great landlordship and wholesale trade”. From now on Italian agrarian economy and society organised themselves around two antithetic but non-adversarial poles: the land barons and an authentic “peasant society”. This volume aims at giving to more readers easier access to key texts some of which were published in hardly available journals or conference proceedings. = Bien que son œuvre scientifique, aux multiples versants, ne se limite pas à l’histoire agraire romaine, c’est ce thème où son apport a été déterminant et internationalement reconnu que Domenico Vera a retenu pour réunir en un volume homogène des textes dispersées dans des publications souvent difficiles d’accès. Le travail critique sur les sources qu’il a mené au fil des ans l’a conduit à renouveler radicalement le tableau traditionnellement offert du monde rural tardoimpérial, aux antipodes de l’autarcie postulée par les historiens du XIXe siècle, et à bouleverser la chronologie de sa mise en place. Domenico Vera récuse aussi bien une prétendue rupture de la prospérité agricole italienne au cours des IIe-IIIe siècles qu’une prétendue continuité entre le colonat des IVe-VIe siècles et le servage médiéval, ou la préfiguration, dès l’Empire tardif, du grand domaine carolingien. Domenico Vera a clairement identifié les trois traits principaux qui différencient les structures agraires de part et d’autre du IIIe siècle : « déconcentration de la production (d’où la prédominance du colonat) » ; « gestion foncière indirecte (d’où l’expansion d’un système de location à plusieurs étages) » ; « concentration de la rente et du surplus entre les mains des propriétaires (d’où le déclin des métiers de la banque et la tendance à la superposition de la grande propriété et du commerce de gros ». L’économie et la société agraire italienne s’organisent désormais autour de deux pôles antithétiques mais non contradictoires : les magnats de la terre et une véritable « peasant society ». Le présent volume se propose de rendre accessibles à un plus vaste lectorat des textes fondamentaux publiés parfois dans des revues ou des actes de colloques peu diffusés.

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