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En décembre 1952, la presse annonce qu'accoucher sans douleur est désormais possible. Le docteur Lamaze et son équipe de la clinique des Métallurgistes, "Les Bluets", viennent de l'expérimenter auprès de cinq cents femmes en appliquant une méthode d'origine soviétique fondée sur l'étude des réflexes inaugurée par Pavlov. Après des débats d'autant plus houleux que "l'accouchement sans douleur" est soutenu, en pleine guerre froide, par le PCF et la CGT, il s'impose en s'inscrivant dans le grand courant d'émancipation des femmes qui marque le demi-siècle. Détrôné aujourd'hui sur le plan thérapeutique par l'anesthésie péridurale, il reste la référence historique majeure de tous ceux et celles qui veulent, en rejetant la médicalisation outrancière de la naissance, maintenir la valeur humaine de cette expérience fondatrice. L'histoire de "l'accouchement sans douleur" de 1950 à nos jours, c'est celle du combat toujours renouvelé, dans une société française en pleine mutation, d'hommes et de femmes qui ont voulu permettre aux futures mères d'être, lors de l'accouchement, maîtresses d'elles-mêmes et de le vivre en sujets. Leurs succès comme leurs échecs s'inscrivent dans une histoire globale où se dessine notamment, après les affrontements politiques initiaux, l'évolution du regard social sur l'accouchement et celle du rapport des femmes avec leur corps et sa douleur
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Depuis les années 1960, l'hôpital est devenu le lieu de l'accouchement. Disparues les terreurs d'antan et les souffrances d'un autre âge : la péridurale y est aujourd'hui reine pour supprimer les douleurs. Pourtant, dès que l'on questionne les femmes sur leur expérience, nombreuses sont celles qui font part de vexations, d'intimidations, de coercitions, voire de brutalités et de violences. Ce qui devait être un heureux événement se transforme en cauchemar sous la pression des médecins qui suivent les protocoles hospitaliers."On m'a volé mon accouchement." Le refus d'entendre les femmes et la domination que les soignants exercent sur elles est à l'origine de traumatismes physiques et psychiques considérables. Un grand nombre des dépressions post-partum ou des syndromes de stress post-traumatique trouvent probablement là leur cause. Restée longtemps cachée, cette violence commence à apparaître au grand jour, alors que la parole des femmes se libère enfin.L'obstétrique est profondément misogyne. Elle considère les femmes comme faibles, malades, dangereuses, dont le corps serait inadapté pour mettre les enfants au monde. L'accouchement est ainsi resté l'un des derniers bastions de la domination masculine. Rendre les femmes maîtresses de leur accouchement exige, ni plus ni moins, une révolution. En analysant les pratiques autour de l'accouchement à travers la littérature scientifique, les recommandations des instances de santé et les travaux d'historiens et d'anthropologues, Marie-Hélène Lahaye signe un document majeur, livre-clé dans la réorientation des politiques à mener autour des droits des femmes.
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