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Dans le monde du travail, on peut distinguer deux types de vibrations :
- Les vibrations corps total transmises à l’ensemble du corps du travailleur par les engins mécaniques.
- Les vibrations manu-brachiales, plus localisées, transmises en particulier à la main et au bras en contact avec les machines vibrantes.
Ces machines vibrantes sont rencontrées dans beaucoup de secteurs et constituent, à travers les vibrations, une nuisance et un risque majeur. Les études épidémiologiques réalisées dans divers pays montrent que la morbidité résultant de l’exposition aux vibrations mécaniques est importante et que son coût social et financier est élevé. La main d’œuvre utilisant les outils vibrants varie de 1.7% à 3.6% selon les pays (Christ et al., 1989). En France on estime que plus de 300.000 ouvriers se servent des machines portatives (Donati et al., 1992).
Les effets causés par une exposition systématique et prolongées aux vibrations manu-brachiales sont :
- Des sensations désagréables ou inconfortables
- Des altérations qui peuvent favoriser l’apparition de certaines pathologies au niveau des membres supérieurs et constituent le syndrome des vibrations manu-brachiales. Ce syndrome comprend un ensemble de lésions circulatoires, neurologiques périphériques, ostéo-articulaires pouvant apparaître chez les travailleurs exposés.
Ces lésions peuvent se présenter indépendamment les uns des autres et les mécanismes exacts par lesquels les vibrations affectent les artères digitales, les nerfs périphériques, le système musculaire et osseux restent du domaine de la recherche.

Les troubles neurologiques sont les plus précoces. La neuropathie débute par des signes fonctionnels à type de paresthésies intermittentes avec ou sans douleurs qui vont s’accompagner d’une réduction de la perception sensitive tactile, provoquant une maladresse dans l’exécution des gestes fins (Lasfargues, 1990).
Des études menées jusqu’à présent montrent qu’une exposition de courte durée aux vibrations manu-brachiales était surtout responsable des effets suivants :
- Des sensations de parasthésie au niveau des doigts.
- Une élévation du seuil de perception aux vibrations mesuré par la tactilométrie digitale (Lidström, 1982 ; Lundström, 1986 ; Malchaire et al., 1998 ; Amaral, 1999).
La méthode décrite par la norme ISO 5349 (1986) permet la prédiction du risque du VIWF (vibration induced with finger) en fonction de l’amplitude d’accélération et de la durée quotidienne d’exposition. Selon cette norme, les amplitudes, fréquences et durées des vibrations représentent les principales variables qui interviennent pour déterminer la survenue des effets néfastes sur les vaisseaux et les nerfs au niveau des doigts et de la main. Elle définit notamment une exposition journalière exprimée en terme d’accélération équivalente pondérée en fréquence pour une période de 4 heures. On peut ainsi estimer qu’une population exposée 4 heures par jour à 10ms[-2] d’accélération efficace pondérée aura 30% de ses sujets atteints d’un syndrome de Raynaud après 5 ans. Mais ce modèle de prédiction est cependant remis en question (Gemne et al., 1993).
Pour mieux comprendre les phénomènes de développemeent des lésions neurologiques, des études ont été initiées dans le cadre du projet de recherche européen « Research network on detection and prevention of injuries due to occupational vibration exposures (VINET) ». Deux institutions ont été invitées à collaborer pour mener des études expérimentales concernant les altérations des nerfs périphériques causées par les vibrations manu-brachiales. Ce sont l’Unité d’Hygiène et de Physiologie du Travail (HYTR) de l’Université Catholique de Louvain en Belgique et le NIWL (Department of Technical Hygiene of the National Institute of Working Life) à Uméa en Suède.
Dans le cadre de VINET, à l’unité HYTR, des études antérieures avaient été menées de 1996 à 1998 (Malchaire et al., 1998, Amaral, 1999), avec pour objectif l’évaluation des altérations neurologiques précoces en fonction des fréquences et amplitudes des vibrations. Elles devaient contribuer à évaluer la valeur de la pondération fréquentielle proposée par la norme ISO 5349. Elles ont permis des essais de modélisation et de quantification des effets observés. Les modèles proposés faisaient comprendre que les modifications temporaires du seuil de perception aux vibrations pouvaient être décrites par une loi de premier ordre pendant et après l’exposition aux vibrations avec une constante de temps (τ) de l’ordre de 3 minutes (Malchaire et al., 1998, Amaral 1999).
selon le modèle proposé, après 10 minutes d’exposition, le TTS (perte temporaire) semble atteindre donc une valeur de régime. Cette valeur de régime augmente en fonction du logarithme de l’amplitude d’accélération à laquelle le sujet a été exposé. Après 10 minutes de récupération, la valeur initiale est récupérée avec en moyenne un résidu.
Les altérations variaient également en fonction de l’amplitude de l’accélération et de la fréquence, notamment le TTS variait en fonction du logarithme de l’amplitude d’accélération (Malchaire et al., 1998, Amaral, 1999). L’étude de Amaral (1999) concluait que la pondération fréquentielle ISO 5349 n’était pas appropriée pour analyser les effets sur le seuil de perception aux vibrations. Elle renforçait ainsi les observations faites par Kihlberg et al. (1995) et Gemne (1997) pour qui une pondération unique n’est pas valable pour caractériser l’ensemble des effets sur la santé des vibrations manu-brachiales. La comparaison des deux approches est donnée au tableau 1 qui montre que les valeurs de TTS sont plus importantes à 125 Hz qu’à 31.5 Hz ou à 500 Hz.
L’étude rapportée dans ce présent travail a été menée dans le cadre du projet VINET. Elle fait suite à l’étude de Amaral en 1999 et de ce fait utilise les mêmes méthodes aussi bien pour la génération des vibrations que pour l’évaluation des altérations (tests sensitifs et fonctionnels).
Le but est d’étudier à nouveau, en parallèle avec l’équipe suédoise la validité de la relation dose-réponse de la pondération temporelle proposée par la norme ISO 5349.
Pour atteindre ce but, l’étude comporte deux parties avec deux objectifs principaux :
- Comparer les effets résultant d’une même accélération pondérée sur 8h de 1ms[-2] obtenus par des durées d’exposition et des amplitudes différentes. Il s’agit de voir comment se présentent les effets temporaires résultant d’une même énergie vibratoire générée à la fréquence de 125 Hz.
- Comparer les altérations neurologiques temporaires suite à des durées d’exposition différentes (10, 20, 40 minutes) mais à une même amplitude d’accélération non pondérée de 40 ms[-2]. Il s’agit donc ici de voir comment évoluent les altérations neurologiques lorsque la durée d’exposition augmente

Vibration --- Neurologic Manifestations

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Eye Diseases --- Neurologic Manifestations

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Eye Diseases --- Neurologic Manifestations --- Neuroophthalmology --- Neuroophthalmology. --- Eye Diseases. --- Neurologic Manifestations.

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Nervous System Diseases --- Neurologic Manifestations

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Neurologic Manifestations --- Nervous System Diseases