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Dans la littérature, il a été admis que la surcharge cognitive engendrerait un état de fatigue mentale chez les sujets l’expérimentant. Cependant, peu d’études ont été réalisées concernant la fatigue cognitive chez les âgés, pourtant plus à risque de développer de la fatigue en raison d’un déclin cognitif apparaissant avec l’âge. De plus, l’étude de la fatigue est confrontée à une difficulté d’évaluation objective. En effet, les plaintes de fatiguabilité sont habituellement évaluées via des mesures subjectives, ne corrélant pas toujours avec la diminution des performances comportementales.

Le premier objectif de cette étude est donc d’identifier et de comparer les effets de la charge mentale sur les performances cognitives à travers les âges. Pour ce faire, une double tâche comportementale (TLDB), induisant différents niveaux de charge cognitive, a été administrée chez des sujets jeunes et âgés. Le second objectif de ce mémoire est de déterminer si les mesures de paramètres oculaires (dilatation pupillaire et clignements des paupières) permettent d’évaluer objectivement l’apparition et l’évolution de la fatigue cognitive. Pour ce faire, quatre indices physiologiques (durée et fréquence des clignements, dilatation pupillaire et ouverture entre les paupières) ont été enregistrés chez les participants réalisant la tâche comportementale, et ce, dans les deux conditions de charge mentale.

Au vu des résultats trouvés dans la littérature, nous nous attendions à observer un déclin des performances cognitives chez les sujets âgés, et ce, d’autant plus en condition de haute charge mentale. De plus, nous nous attendions également à observer une modification pupillaire, une augmentation de la fréquence et de la durée des clignements mais également une moindre ouverture des paupières reflétant l’apparition et l’évolution de la fatigue cognitive. Les résultats obtenus dans cette étude n’ont pas confirmé de dégradation plus importante des performances chez les personnes âgées, que du contraire. Cependant, un effet de la charge mentale a été objectivé dans les deux groupes d’âge. De plus, aucun lien corrélationnel n’a été mis en évidence entre l’évolution des données oculaires et la diminution des performances à la tâche comportementale. Néanmoins, les indices relatifs à la dilatation pupillaire et à l’ouverture entre les paupières semblent être de meilleurs indices de la charge et de la fatigue cognitive que les données liées à la fréquence et à la durée des clignements.

charge mentale --- fatigue cognitive --- vieillissement --- données oculaires --- pupille --- paupières --- Sciences sociales & comportementales, psychologie > Psychologie cognitive & théorique